Le 21 février dernier, l’association Vélocité a lancé une pétition en ligne en faveur du retour des vélos dans les trams de Montpellier.
Depuis le 21 décembre et l’instauration de la gratuité des transports en commun de la Métropole de Montpellier, les vélos sont interdits dans les rames de tramways. Seulement les vélos et trottinettes pliés sont autorisés à bord. Dans le cas contraire, l’usager s’expose à une amende de 50 euros. Une interdiction perçue d’un mauvais oeil par l’association montpelliéraine Vélocité qui lance une pétition afin d’espérer un retour en arrière sur cette décision.
Une mesure « en contradiction avec le programme électoral du maire actuel »
Aujourd’hui, les vélos sont seulement autorisés dans les tramways hors heures de pointes, c’est-à-dire 7h-9h et 16h-19h. Selon l’association, l’interdiction des vélos dans les trams « en contradiction avec le programme électoral du maire actuel, Michael Delafosse, elle semble ignorer les réalités variées et parfois imprévisibles de nos déplacements sur la métropole ». Par ces « réalités imprévisibles », Vélocité entend :
- « En cas de besoin de réparation ou de crevaison inopinée »,
- « En cas de fatigue ou d’événement météo sérieux »,
- Pour parcourir de grandes distances,
- Des bras surchargés ou des enfants fatigués,
- En cas de lumières oubliées ou déchargées
- Ou encore « le danger potentiel sur les trajets en périphérie où l’offre de transport en commun est réduite »
Pour ces raisons citées ci-dessus, les cyclistes n’ont pas d’autre choix que d’emprunter les transports afin de se déplacer.
Une prohibition incohérente ?
Au-delà de ce besoin de s’adapter à la diversité des situations auxquelles sont confrontés les cyclistes, Vélocité pointe du doigt le fait que cette mesure soit incohérente dans son application. En effet, tout d’abord que les trottinettes ne sont pas soumises à cette interdiction « créant ainsi une disparité dans le traitement des modes de transport personnels » selon le collectif. Également, que cette interdiction ne fluidifie pas de manière significatif du trafic en dehors des heures de pointes et enfin que « les vélos en libre-service TAM (véloMag) ne bénéficient pas de la gratuité ».
Des propositions « pour une intermodalité plus cohérente »
Pour pallier ces aléas et incompréhensions, Vélocité expose plusieurs propositions :
- Créer des espaces dédiés aux vélos dans les trams, à l’instar de la ville de Strasbourg.
- Autoriser le vélo dans les trams à toutes les heures de la journée.
- Inclure les véloMag dans la démarche de la gratuité des transports.
Vous pouvez retrouver la pétition en ligne ICI. Actuellement, 1629 signatures ont été recueillies.
