« On va la crever cette sal… Vous allez vous faire enc… », voici l’une des menaces de mort adressées à Bénédicte de Perthuis, la magistrate ayant prononcé la condamnation de Marine Le Pen le 31 mars dernier. En effet, à l’annonce de la décision rendue par les trois magistrats du tribunal judiciaire de Paris, un jeune militant âgé de 24 ans a exprimé sa colère … d’une telle violence qu’il est poursuivi pour menaces de mort à l’encontre d’un magistrat.

Telle est l’affaire qu’a jugé le tribunal correctionnel de Montpellier ce vendredi 9 mai. Comparaissant à la barre, ce jeune homme a souhaité se justifier : « quand ils ont annoncé la condamnation, j’étais dans une colère car j’apprécie énormément Marine Le Pen ». Tellement en colère qu’il avoue avoir envoyé ces menaces de mort destinées à Madame de Perthuis. Cependant, cela ne s’arrête pas là. Ses actes dépassent le simple dérapage verbal. Après le premier message envoyé sur la messagerie du tribunal judiciaire de Paris, il poursuit. Il cherche le contact professionnel de la magistrate. Une fois trouvé, un second message est envoyé : « Bientôt … », accompagné de la photo d’un cercueil.

Face à lui, la présidente, Madame Geneviève Boussaguet, insiste sur la gravité des faits. La magistrate visée a reçu de nombreuses menaces de mort similaires. De ce fait, elle a été placée sous protection policière. Le prévenu, sans emploi, actif sur YouTube et décrit comme accro aux réseaux sociaux, s’excuse à la barre. « Je regrette énormément ces faits. Jamais ça ne se reproduira (…). Je m’excuse ». 

Le tribunal correctionnel de Montpellier prononce la culpabilité du jeune homme et le condamne à 4 mois d’emprisonnement assortis du sursis simple. « Je suis d’accord avec la peine. Je tiens à vous dire que je respecte votre profession », balbutie-il au moment du délibéré avant de quitter la salle d’audience.