Le 14 mars dernier, une violente agression secoue le quartier Saint-Paul à Montpellier. En effet, une adolescente de 15 ans est retrouvée inconsciente au sol, près de l’arrêt de tram, après avoir été violemment frappée. Que s’est-il passé ce soir-là ? Selon les premiers éléments de l’enquête, un jeune homme, fortement alcoolisé, se serait approché de la victime avant de devenir agressif. Il aurait projeté la jeune fille au sol d’une « balayette ». Puis, il l’aurait violemment frappée au visage alors qu’elle était assise, blessée. Un coup de pied d’une telle violence que son corps aurait été déplacé d’un mètre, selon les images de vidéosurveillance. Ces caméras ont permis d’identifier rapidement l’auteur présumé des faits et de constater la brutalité de l’attaque. Plusieurs témoins sur place ont tenté d’intervenir. Alertés, les secours et la police sont arrivés rapidement. L’agresseur a tenté de prendre la fuite avant d’être interpellé.
Il est rapidement placé en garde à vue. Cependant, un autre incident se produit : la caméra de surveillance de la cellule finit entièrement arrachée. « On ne me répondait pas donc je me suis énervé », affirme-t-il. Interrogé par les forces de l’ordre sur l’agression, il reconnaît les violences en affirmant que c’est elle qui serait venu l’insulter.
« Je l’ai tapée direct dans la tête. Si j’avais pu continuer à la frapper, je l’aurais fait », aurait-il confié aux enquêteurs.
Mis en cause pour violences et dégradation de biens publics, il a été jugé par le tribunal correctionnel de Montpellier ce lundi 12 mai. Afin d’éclaircir les circonstances de cette agression, les magistrats interrogent le prévenu. Arborant un sourire tout le long de l’audience, il finit par confier que « c’est nerveux ». Affirmant avoir bu 1 litre de Vodka en peu de temps, il reconnaît les violences. Cependant, il maintient la version livrée en garde à vue : la jeune fille aurait insulté sa mère. À la barre accompagnée de sa mère, la victime semble troublée.
Le tribunal reconnaît le jeune homme coupable. Pour ces faits, il est condamné à 28 mois de prison, dont 14 mois avec sursis probatoire. Il lui est désormais interdit d’entrer en contact avec la victime, de paraître sur le territoire de la ville de Montpellier et de détenir une arme pendant cinq ans. À l’énoncé de sa peine, le jeune homme visiblement agité quitte la salle d’audience dans une atmosphère tendue pour regagner sa cellule.