Le jumelage entre Montpellier et Tibériade (Israël) date de 1983. C’est un partenariat officiel qui vise à créer des liens solides entre les deux villes : échanges culturels, coopérations économiques, rencontres entre habitants… Depuis plus de 40 ans, Montpellier et Tibériade travaillent main dans la main pour mieux se connaître et partager leurs expériences. Mais « face à l’aggravation dramatique de la situation à Gaza et à la poursuite de la colonisation, la Ville de Montpellier ne peut rester complice par son silence », lance Alenka Doulain dans un communiqué.
Vers une nouvelle proposition de suspension du jumelage
Pour la présidente du groupe MUPES, ce jumelage « n’est aujourd’hui plus tenable politiquement et moralement. Il ne peut être maintenu alors que le gouvernement israélien, avec la complicité active de certaines autorités locales, piétine le droit international, accélère la colonisation des territoires palestiniens et poursuit un génocide à Gaza dénoncé par de nombreuses organisations humanitaires, y compris les Nations unies ». C’est pourquoi, comme en décembre 2023, Alenka Doulain proposera à nouveau, lors du prochain Conseil des présidents de groupe, un voeu pour suspendre le jumelage entre Montpellier et la ville israélienne de Tibériade.
Des villes prennent position, Montpellier interpellée
Partout en France et en Europe, des villes prennent position. Strasbourg a mis fin à un jumelage similaire, tandis qu’à Barcelone, les élus de Barcelona en Comú ont su convaincre, depuis l’opposition, le maire socialiste de rompre les liens institutionnels avec Tel-Aviv. Alors pour Alenka Doulain, « Montpellier ne peut continuer à se singulariser par son inertie ».
Un appel clair au nom des valeurs de Montpellier
Pour Alenka Doulain, Montpellier a hérité « d’une tradition humaniste et méditerranéenne » et ne « peut plus se faire complice. Ce jumelage n’est plus acceptable. » Le groupe MUPES appelle à un large soutien autour de ce vœu et invite les autres forces politiques à sortir enfin de « l’ambiguïté ».