Au lendemain du mouvement « Bloquons tout » à Montpellier, une scène d’une rare violence a été massivement partagée sur les réseaux sociaux. On distingue dans une vidéo un homme violemment percuté à la tête par un tir de canon à eau utilisé par les forces de l’ordre, sur la place de la Comédie, à Montpellier, le 10 septembre. Un jet d’eau sous haute pression, capable d’une forte puissance, utilisé lors des manifestations du mouvement national citoyen. Touché à la tête, le jeune homme masqué est projeté par la puissance du jet et s’envole avant de retomber au sol. Une scène qu’un journaliste spécialiste du maintien de l’ordre a vue de près, Ricardo Parreira, à voir ci-dessous :
Aujourd’hui à Montpellier, un manifestant a été grièvement blessé par un tir de canon à eau ciblé dans le visage. Les images parlent d’elles-mêmes.
— Ricardo Parreira (@ParreirRicardo) September 10, 2025
Ce manifestant est actuellement hospitalisé, dans un état grave : perte de mémoire, incapacité de parler, etc.
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Le même journaliste écrit sur X : « aujourd’hui à Montpellier, un manifestant a été grièvement blessé par un tir de canon à eau ciblé dans le visage. Les images parlent d’elles-mêmes. Ce manifestant est actuellement hospitalisé, dans un état grave : perte de mémoire, incapacité de parler, etc ».
La députée LFI de la 2e circonscription de l’Hérault, Nathalie Oziol, s’est empressée de réagir : « Choquée, je découvre ces images d’un manifestant à Montpellier violemment projeté au sol quand il prend directement dans la tête le jet du canon à eau. Absolument rien ne justifie qu’une personne subisse ça parce qu’elle manifestait. Ceci n’est pas du maintien de l’ordre ».
Le préfet fait une déclaration
Jeudi 11 septembre 2025, le préfet de l’Hérault, François-Xavier Lauch a, de son côté, tenu a publier un communiqué. Il dément tous blessés liés à l’utilisation du canon à eau et appelle à la vigilance quant aux « fausses allégations » circulant sur les réseaux sociaux. Sa déclaration à découvrir ci-dessous :
« Non, il n’y a pas eu d’emploi du LBD au rond-point de Prés d’Arènes Montpellier . Aucun manifestant n’a été pointé à moins de 30 cm par ce type d’arme. Non, les policiers ne ciblent pas les journalistes mais les protègent. En revanche il est illégal que des personnes, fussent-elles journalistes, entravent les interpellations rendues nécessaires par l’action des manifestants. Non, il n’y a pas eu de blessé grave à la suite de l’emploi du camion lanceur d’eau à Montpellier mais un bilan transparent communiqué par la préfecture.
Oui, à chaque fois qu’il y’a eu l’emploi de moyens de force intermédiaire, des sommations ont été faites et répétées, directement sous mon autorité. Oui, les policiers de la DIPN 34 portent leur numéro RIO et caméra piéton. Il est inutile d’utiliser des images tronquées pour tenter en vain de prouver le contraire. J’appelle à la vigilance de tous sur la diffusion via les réseaux sociaux d’images tronquées, détachées de tout contexte, accompagnées de fausses allégations dans le but de jeter le trouble et de nuire à la réalité des faits ».