Depuis plusieurs semaines, un binôme de malfaiteurs sévissait dans l’Hérault, plus précisément à Mèze, Jacou, Baillargues ou encore Balaruc-le-Vieux. Ces derniers ciblaient les personnes âgées dans une série de vols de cartes bancaires soigneusement orchestrés. Leur mode opératoire est bien rodé. Tandis que la victime fait le plein dans une station-service, un des deux hommes observe discrètement le code de sa carte. Quelques instants plus tard, sous prétexte d’un problème technique à la pompe, il engage la conversation… et subtilise la carte, souvent encore entre les mains de la victime. Aussitôt, il file retrouver son complice au volant.

Mais le 10 mars dernier, leur cavale prend fin de façon spectaculaire. Un policier hors service reconnaît leur véhicule. Il alerte les gendarmes afin de procéder à leur arrestation. Cependant, l’interpellation tourne à la course-poursuite. Les deux individus n’obtempèrent pas, prennent la fuite à bord de leur véhicule. Ces derniers causent de nombreux dégâts. En effet, ils percutent deux véhicules. Ils franchissent même des ronds-points en passant par l’ilot central. Ils roulent à une telle vitesse que leurs pneus éclatent. Les forces de l’ordre finissent par les appréhender. Ils sont mis en cause pour les nombreux faits de vols et sont placés en garde à vue.

Telle est l’affaire qu’a dû juger le tribunal correctionnel de Montpellier le vendredi 2 mai. Originaires de Paris et de Lyon, que faisait ce binôme de présumés voleurs dans l’Hérault ? Dans le box des accusés, ils s’expriment à travers des propos très confus. Malgré les images de vidéosurveillance et la localisation de leurs téléphones sur les lieux, ils nient en partie les faits. Déjà condamnés pour des faits similaires, ils expliquent, sans détour, avoir repris les vols pour indemniser leurs précédentes victimes. Une spirale infernale.

Camouflé sous un chapeau et un masque chirurgical, tout était orchestré pour qu’il ne soit pas identifiable.

Le verdict est tombé : 36 mois de prison, dont 18 avec sursis probatoire, pour le conducteur. Et 4 ans, dont 2 avec sursis, pour celui qui dérobait les cartes.