Elle était il y a peu inconnue du grand public montpelliérain. A grand renfort de plus de 30 panneaux publicitaires positionnés à Montpellier, d’actions sur le terrain auprès des administrés ou d’une intervention sur CNEWS, Isabelle Perrein fraie son chemin et fidélise son assise électorale. Une cérémonie de vœux aux allures de meeting de campagne s’est déroulée hier à Montpellier : sono, lumières, tapis rouge et ovations du public. Isabelle Perrein peut compter sur l’enthousiasme de ses invités qu’elle prend soin d’accueillir un par un à l’entrée.
Dans la foule, l’on aperçoit des chefs d’entreprise et quelques élus, dont le maire de Pérols, entre autres. Le mantra de la candidate aux municipales 2026 à Montpellier ? Le « terrain », avec notamment des maraudes auprès de l’Association humanitaire de Montpellier ou le soutien aux commerçants impactés par le marché sauvage de la Paillade. Son mouvement citoyen « Alerte Montpellier » se nourrit de publications régulières sur Facebook fustigeant la politique de la majorité.
« Seule la ligne 1 est effectivement lancée »
54 ans, notaire de profession, montpelliéraine de « cœur et d’adoption », Isabelle Perrein se présente comme « une femme construite en dehors des sentiers battus et de la politique ». Une femme « de la société civile », bien déterminée à jouer sa carte pour 2026, sans étiquette officielle. « Michaël Delafosse a lancé un projet de 5 lignes bustram qui devaient ouvrir en 2024-25. Seule la ligne 1 est effectivement lancée », dénonce-t-elle au chapitre des mobilités.
La « mauvaise gestion de notre argent »
La candidate mise sur la concertation avec les habitants, « et pas un sondage de popularité et autres tests d’opinion », faisant allusion à l’enquête récente de notoriété concernant l’édile montpelliérain, laquelle fait hurler l’opposition. Au chapitre des finances, Isabelle Perrein épingle la « mauvaise gestion de notre argent » par l’exécutif, avec notamment « 42 millions pour planter des arbres ou plutôt des brindilles au-dessus d’un tunnel », au lieu de « recruter plusieurs centaines de nouveaux policiers ou d’assistants pour les maitres et maitresses de nos enfants ». La sécurité ? Le point noir du bilan de Michaël Delafosse selon la candidate : « la moitié des 360 caméras de surveillance ne fonctionnent pas. Elles filment un mur toutes les 50 secondes ».
Quelles premières mesures ?
Des premières mesures sont alors dévoilées : doubler le nombre de policiers municipaux, installer un système de caméras « parmi les plus modernes au monde », installer des postes de proximité, ou supprimer les aides municipales pour les récidivistes. Concernant les mobilités, Isabelle Perrein mise sur des « minibus au départ des arrêts de TRAM », qui desserviraient l’ensemble des quartiers selon des « amplitudes élargies ». La candidate de proposer également : « étudier la faisabilité d’utiliser les ruisseaux qui traversent la ville pour implanter des pistes cyclables ». Dans son programme, les rues et boulevards fermés seront rouverts à la circulation, le COM aura toute l’approbation de la candidate. La ZFE sera suspendue, considérée comme une « injustice sociale ».
Sécurité, mobilités, social…
En matière de propreté, Isabelle Perrein entend mettre en place « un rythme de nettoyage adapté à chaque quartier et à chaque rue« . Place au social : « Nos jeunes de 16 à 25 ans retrouveront confiance en eux grâce au passeport permis sport et emploi », poursuit-elle. Les actions sociales seront dirigées en priorité à destination des « travailleurs pauvres, des retraités, des familles monoparentales », ajoute-t-elle. 2026 se prépare dès maintenant…