La course aux élections municipales est lancée. À Montpellier, une question intrigue l’ensemble des partis politique. Rémi Gaillard sera-t-il candidat ? Face au silence de l’humoriste, nous avons sollicité et rencontré Jeanne Macherez, qui était la numéro 2 de sa liste et fortement engagée lors des dernières élections en 2020. Elle a accepté de répondre à nos questions.
Jeanne Macherez, on vous a connue en 2020 comme numéro 2 sur la liste de Rémi Gaillard aux municipales. Cinq ans plus tard, pourquoi accepter de reparler de politique aujourd’hui ? Parce que Montpellier n’a pas tellement changé… et que certaines promesses méritent peut-être d’être tenues. Et puis, on m’a demandé si je serais prête à repartir. Disons que… je n’ai pas dit non.
On vous demande clairement : est-ce que Rémi Gaillard sera candidat en 2026 ?
Si vous voulez une réponse officielle : je ne peux rien confirmer. Si vous voulez une réponse officieuse : quand Rémi commence à se taire… c’est souvent qu’il prépare quelque chose.
Et vous ? On peut imaginer que si Rémi retourne en politique, vous seriez de l’aventure ? Disons que je ne suis pas du genre à regarder les autres agir si je peux faire partie du changement. En 2020, on a montré que le paysage pouvait être bousculé. En 2026, qui sait ? Montpellier mérite une alternative… vraie, indépendante et heureuse.
Depuis 2020, vous vous êtes surtout consacrée à l’écologie, notamment avec votre association Les Permaculteurs. Quel lien avec la politique ? Tout. La permaculture, ce n’est pas juste planter des tomates : c’est organiser la ville pour qu’elle crée de la vie plutôt que la détruire. On fait de la formation, on conçoit des espaces nourriciers avec les habitants, les écoles, les collectivités. On prouve chaque jour qu’avec de l’intelligence collective, on peut rendre une ville plus résiliente, plus juste… plus agréable à vivre. Si la politique ne sert pas à ça, elle sert à quoi ?
Vous sous-entendez que Montpellier a besoin de plus de concret sur l’écologie ? Je ne sous-entends pas : je l’affirme. Beaucoup de communication, peu de transformation. Nous, Les Permaculteurs, on agit. On crée du local, du durable, du lien social. Avec très peu de moyens, on a déjà fait plus que certains budgets énormes. Imaginez avec une vraie volonté politique…
Quel serait votre premier geste si vous aviez un jour un mandat municipal ? Rendre du pouvoir aux habitants. Pas dans les discours : dans les actes.
Multiplier les jardins partagés, les micro-fermes pédagogiques, les ateliers de transmission.
Faire de Montpellier une ville qui nourrit ses habitants au sens propre comme au figuré : une ville qui donne envie d’y rester, d’y rêver, d’y vivre.
Donc votre engagement serait un engagement citoyen autant que politique ? Exactement. Je n’ai aucune ambition de carrière politique. Je veux juste faire en sorte que les bonnes idées ne restent pas dans un coin de bureau. Si un jour je reviens au premier plan, ce sera avec une équipe libre, authentique, qui n’a pas peur du changement.
Et si Rémi est dans l’équation… alors, oui, ça pourrait devenir très intéressant.
