Montpellier : pourquoi la députée Nathalie Oziol fait un signalement au Procureur ?

Nathalie Oziol dit avoir fait un signalement au Procureur de la République au titre de l’article 40. Explications.
© Nathalie Oziol est l’une des députés réélus dans l’Hérault. Crédit photo : Nathalie Oziol.

« Lors de la manifestation intersyndicale du 18 septembre, un groupe d’extrême droite a intimidé des jeunes du lycée Joffre et attaqué des personnes sur la terrasse d’un bar aux beaux-arts », écrit la députée LFI de la 2e circonscription de l’Hérault, Nathalie Oziol, dans un courrier envoyé au Procureur de la République en date du 23 septembre 2025. Le parquet de Montpellier a en effet ouvert une enquête après des violences survenues en marge de la manifestation syndicale du 18 septembre, où un groupe d’individus, soupçonné d’appartenir à l’ultra droite, aurait agressé plusieurs personnes sur la place des Beaux-Arts. Selon le maire socialiste de la ville, ces violences ont été commises par un « groupe d’individus issu de l’ultra droite ».

« Un groupe d’extrême droite »

Nathalie Oziol dit avoir fait un signalement au Procureur de la République, au titre de l’article 40 du Code de procédure pénale, afin de porter à sa connaissance des faits susceptibles de caractériser une ou plusieurs infractions pénales, au sujet des violences survenues en marge de cette manifestation, pour partie constitutives selon elle : « du délit d’outrage à caractère sexiste et sexuel, du délit de violences volontaires en réunion, et du du délit de participation à un groupement en vue de commettre des violences ou des dégradations », indique la parlementaire dans ce courrier.

« Sale pute », « Va faire la vaisselle »

La députée contextualise : « Le 18 septembre dernier, peu après 13h, un groupe de plusieurs dizaines de militants d’extrême droite s’est rassemblé aux alentours du lycée Joffre à Montpellier et a pris à partie les lycéens et lycéennes mobilisés. L’administration de l’établissement a pris la décision d’assurer la sécurité de ses élèves en les faisant rentrer dans le lycée. Les individus réunis se sont livrés à de nombreuses insultes, dont certaines à caractère sexuel (« Sale pute », « Va faire la vaisselle », « Va te faire pousser les seins salle folle »), à l’encontre des élèves, pour la plupart mineures. Des vidéos enregistrées par des personnes aux alentours et ayant circulé sur les réseaux sociaux témoignent de la violence de l’échange ».

« Une femme appartenant à l’Observatoire des libertés a été frappée par ces individus »

Nathalie Oziol poursuit dans ce même courrier : « Plus tard dans l’après-midi, sur la place de la Comédie, une femme appartenant à l’Observatoire des libertés a été frappée par ces individus, et un homme essayant d’intervenir a été violemment projeté au sol. Parmi les agresseurs, au moins l’un d’entre eux a été identifié par le média Libération comme étant un militant connu de l’extrême droite locale ».

« Au total trois personnes ont été blessées, dont deux ont été conduites aux urgences »

Elle termine d’énoncer le déroulé des faits : « entre 15h45 et 16h, ce même groupe de militants d’extrême droite, vêtus de noirs et masqués, s’est présenté sur une terrasse de la place des Beaux-Arts à Montpellier. Les témoignages recueillis par les médias locaux, ainsi que les vidéos de la scène publiées sur les réseaux sociaux, permettent de constater qu’un client du bar, après avoir interpellé les membres de ce groupe, a été entouré, puis violemment frappé par les militants, recevant notamment des coups de pieds et de chaise. D’autres personnes ont également été frappées par la suite. Au total trois personnes ont été blessées, dont deux ont été conduites aux urgences, l’une d’entre elles pour des fractures aux visages. Là encore les vidéos permettent de constater l’extrême violence de la scène ».

« Les personnes insultées et menacées au lycée Joffre sont mineures »

La députée conclut : « Il semble que ces trois événements survenus le 18 septembre soient liés les uns aux autres, et que certains des individus présents dans ce groupe aient participé à plusieurs d’entre eux, voire aux trois. J’attire en particulier votre attention sur le fait que les personnes insultées et menacées au lycée Joffre sont mineures, et qu’elles auraient pu être victimes des mêmes violences sans la réaction rapide de l’établissement ».

La justice a déjà condamné par le passé des militants d’extrême droite s’étant livrés à ce type de violences : en janvier dernier, deux individus étaient condamnés à des peines de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Bobigny pour avoir roué de coups des militants de l’association SOS racisme. Le 19 février dernier, six militants d’extrême droite ont été mis en examen pour violences en réunion après des faits similaires survenus à Paris.

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