Le 2 avril dernier, les députés ont adopté l’un des articles de la proposition de loi transpartisane faite par Guillaume Garot (PS). Cet article vise à réguler l’installation des médecins afin de lutter contre les déserts médicaux.
Vendredi dernier, le Premier ministre, François Bayrou, a présenté le plan du gouvernement afin de lutter contre ces déserts médicaux. Parmi ces mesures, une oblige les médecins à effectuer deux jours de consultations par mois dans un désert médical.

Grève en cours

En réponse à ces propositions de loi et mesures, une grève illimitée des médecins a été initiée depuis ce lundi 28 avril.
Ce mardi, de nombreux rassemblements d’internes, médecins et étudiants ont lieu à travers la France, notamment à Montpellier, où les manifestants se sont réunis à 14 heures devant la faculté de médecine.
« Depuis notre sixième année d’études, on a dû changer de ville. On change de ville tous les six mois. On regrette de devoir encore continuer à bouger. Ça ne règle pas le problème du manque de médecins partout en France. On va juste décaler cette problématique. Je ne pense pas que ce soit une mesure qui fonctionne sur le long terme », confie Sylvie, assistante médicale.
Pour d’autres, cette mesure ne devrait pas être obligatoire, mais plutôt un choix proposé aux médecins.
« À la place, on pourrait proposer des aides ou inciter les médecins à s’installer ailleurs, mais pas les obliger », estime Juliette, interne, et présente parmi les centaines de personnes réunies devant la faculté de médecine de Montpellier ce mardi 29 avril. Le cortège doit arriver sur l’Esplanade du Peyrou aux alentours de 18 heures.