A quelques jours de Noël, les magasins de jouets ont entamé leur période de l’année la plus importante. Au JouéClub de Saint-Jean-de-Védas, ce marathon de plusieurs semaines, en préparation depuis des mois, connaît un départ positif malgré quelques signes contraires.
« On est en plein dedans depuis le Black Friday », affirme Sandrine Gayraud, gérante du JouéClub de Saint-Jean-de-Védas, à propos du rush de Noël. Ici, comme chez beaucoup d’autres distributeurs, Noël se prépare plusieurs mois à l’avance. « On réalise nos commandes auprès de nos fournisseurs au mois de mai ou juin, sur des articles préalablement sélectionnés par nos patrons au mois de février », détaille la gérante. Les commandent parviennent ensuite au magasin entre juillet et septembre.
« Noël pour nous c’est cinq semaines »
« Le Black Friday nous donne un gros de coup de boost, ensuite en fin novembre, tout commence », explique Sandrine Gayraud. A partir de ce moment, les employés du JouéClub sont pris dans un marathon effréné qui s’étend sur plusieurs semaines. « Noël pour nous, c’est cinq semaines », lance la patronne. Le JouéClub de Saint-Jean-de-Védas connaît un départ « tout à fait normal par rapport aux autres années, malgré une légère baisse de la fréquentation et du prix du panier moyen, qui ne représentent rien d’inquiétant », pour Sandrine Gayraud.
Baisse de la natalité, les petits clients s’évaporent
Néanmoins, une réelle problématique qui inquiète Sandrine Gayraud est la baisse de la natalité en France qui « impacte tous les secteurs du jouet ». En 2023, le nombre de naissances a baissé de 6,6 % par rapport à 2022, selon l’Insee. Depuis 2010, l’Institut fait état d’une baisse de 20% de la natalité.
Cette baisse de la natalité nous impacte car nous ce sont les petits clients qui nous intéressent. Alors on s’efforce de développer d’autres secteurs comme celui des jouets pour adultes, avec Kidulte mit en place il y a 6 ans, dont nous sommes les précurseurs.
Sandrine Gayraud, gérante du JouéClub de Saint-Jean-de-Védas
L’initiative Kidulte propose ainsi une sélection de jouets vintages et rétros aux adultes qui souhaitent garder leur âme d’enfant.
Alors, même si le départ semble convainquant pour le JouéClub de Saint-Jean-de-Védas, pour Sandrine Gayraud « tout est encore à faire, ce n’est pas fini, même si on a bon espoir ».