A la lecture du procès-verbal, Adil Sosso, habitant du secteur des Gémeaux à la Mosson à Montpellier, a bondi d’un mètre. « Certains ont reçu entre 4 à 5 amendes de 135 euros en une semaine ! », s’étouffe celui qui déplore le manque de places de stationnement en bas de la résidence des Gémeaux. Motif du PV ? Un stationnement gênant. Des habitants étaient garés sur un trottoir « d’environ 3,5 mètres de largeur », précise Adil Sosso.

« C’était toléré depuis plus de 30 ans ! »

Une verbalisation incompréhensible pour Adil Sosso, selon qui le stationnement était « toléré depuis plus de 30 ans » sur ce trottoir en raison du parking dédié saturé. « On pouvait stationner sous Frêche, Saurel et même jusqu’ici sous Delafosse, et d’un coup, on a fait face à une vraie répression », dénonce Adil Sosso qui a l’impression que « la ville fait face à un déficit budgétaire et a besoin d’argent ».

« Où peut-on se garer ? »

Ce dernier fait état d’environ 40 places pour 80 habitations. « Beaucoup se garent sur ce trottoir, c’était une solution de repli, pour éviter de se rendre dans les pavillons juste à côté et de gêner les propriétaires », détaille-t-il. Certains habitants se garent dans le parking dédié, derrière un véhicule déjà stationné, « du coup, ça klaxonne en permanence car les véhicules gênent, mais on n’a pas le choix. Où peut-on se garer ?! », interroge Adil Sosso.

« On est tous pris au dépourvu »

Pour le militant, anciennement membre du collectif de rénovation du quartier du Petit bard, « on est tous pris au dépourvu, aucune signalisation n’a été mise en place pour nous avertir des amendes ». Adil Sosso se fait porte-voix des habitants concernés. « Les agents passent vers 20h, mettent une amende, puis ils reviennent au petit matin, et vous en remettent une. Sauf que nous recevons le courrier de la première amende 15 jours après dans la boite aux lettres, rien n’est laissé sur le pare-brise », affirme Adil Sosso.

« Certains ne peuvent pas les payer »

Lequel dit avoir fait part du problème à l’adjointe en charge du quartier de la Mosson, Véronique Brunet, et écrit au Centre National de Traitement des infractions routières situé à Rennes. Une réunion est prévue dans quelques jours, à laquelle Véronique Brunet est conviée, pour demander aux services de la Ville de trouver une solution. « On a réuni toutes nos amendes, on a pris des photos, certains ne peuvent pas les payer », souffle-t-il désespéré. Contactée, la municipalité de Montpellier n’a pas répondu à nos questions.