Des manifestants se sont rassemblés devant l’hôtel de métropole de Montpellier pour dénoncer la Zone à faibles émissions (ZFE), mise en place depuis le 1ᵉʳ janvier 2025. Un dispositif suspendu après la mobilisation de Laurent Jaoul, maire de Saint-Brès, accompagné d’une vingtaine de maires de la Métropole, au travers d’un moratoire voté en conseil communautaire. La verbalisation est donc mise en suspens, jusqu’en 2027.
« Ségrégation sociale »
Que se passera-t-il ensuite ? « Il faut abroger cette mesure par la voie législative maintenant », insiste Laurent Jaoul. La ZFE ? Elle limite la circulation des véhicules polluants, soit ceux munis d’une vignette Crit’air 3, 4 ou 5, impliquant ainsi 60 000 automobilistes dans la métropole de Montpellier.
L’amendement voté mercredi 26 mars dernier en commission à l’Assemblée nationale, en faveur de l’abrogation de la ZFE, n’est pas une victoire définitive, loin de là (notre article ici). Le 8 avril prochain, la proposition de loi sera soumise en séance plénière à l’Assemblée nationale. Reste à savoir si elle recueillera l’adhésion du plus grand nombre…
Pression sur les députés
D’autres rassemblements se sont tenus ce dimanche à Lyon, Toulouse, pour ce citer que ces villes. Au micro, Laurent Jaoul dénonce un dispositif aux allures de « ségrégation sociale » , disqualifiant ceux n’ayant pas les moyens de changer de véhicule.
Dans la foule, certains arborent un sticker « ZFE : zone à forte exclusion ». Des salariés au SMIC, des retraités avec une maigre rente, de jeunes entrepreneurs qui ne se dégagent même pas un salaire convenable mènent la lutte… La suspension de la verbalisation des véhicules Crit’Air 3 jusqu’à 2027 est jugée non suffisante. Au total, 23 des 31 maires de la Métropole ont pris position contre ces zones.
Ménard, Saurel, Meurin, Perrein…
Aux côtés du maire de Saint-Brès, plusieurs personnalités politiques et publiques, ont pris la parole. Robert Ménard, maire de Béziers, Pierre Meurin, député RN du Gard, Isabelle Perrein, candidate déclarée aux municipales 2026 de Montpellier, ou Odette Daudé, présidente de l’association des commerçants de l’Ecusson, ont manifesté leur désaccord. Dans la foule se trouvait aussi Philippe Saurel, l’ancien maire/président de Montpellier.