« Aujourd’hui, nous constatons un afflux très important de patients à l’hôpital, car ils sont refusés par des cliniques privées et finissent par venir chez nous. », explique Pierre Renard, délégué du syndicat. De cette situation, en découle une saturation des urgences du CHU de Montpellier et par conséquent, des temps d’attente extrêmement longs pour les patients. « Ces délais peuvent parfois atteindre 12, 14 ou 16 heures », insiste Pierre Renard. Une crise qui s’accentue davantage avec l’épidémie de grippe qui frappe le pays. « Nous ne sommes pas encore au pic de l’épidémie chez nous, mais n’avons déjà plus assez de lits. Alors comment va-t-on faire lorsque le pic sera atteint ? », questionne Pierre Renard, agacé.
Un appel à l’aide
« Nous avons fait ce signalement pour faire pression à l’ARS afin que les cliniques privées viennent en aide à l’hôpital. Force est de constater que nous avons toujours pas reçu beaucoup d’aide », déplore le délégué syndical. Au-delà du danger que représente cette situation pour les patients, Pierre Renard s’inquiète également pour la santé de ces collègues. « Cette situation rend les employés épuisés qui consultent régulièrement la médecine du travail ou qui font des burn-out. Ce signalement il est à la fois pour protéger les patients, mais nous aussi », explique-t-il.
Une situation qui n’a rien de nouveau
« Aujourd’hui, cette problématique est présente à l’année », constate amèrement Pierre Renard. Pour la CGT il est alors urgent et primordial que des mesures soient prises rapidement par l’ARS et la direction du CHU. « Une réunion s’est tenue hier après-midi mais peu de décision ont été prises. Une nouvelle réunion doit se tenir la semaine prochaine, mais cela veut dire qu’entre temps rien ne sera fait. Je ne sais pas s’ils se rendent compte de l’ampleur de la situation », regrette le délégué du syndicat. Selon lui, cette crise que connaît le CHU n’est pas nouvelle et se répète à chaque épidémie. « C’est un éternel recommencement. A chaque épidémie on se rend compte que l’on a pas assez de lits, mais après, aucune mesure n’est prise. Nous espérons tout de même que des décisions vont finir par être trouvées par la suite ».
