Quand les récentes inondations et la crue du Lez inspirent la diatribe d’un collectif écologiste montpelliérain. Pour rappel, le groupe « Préservons la cité Bergère » a dernièrement proposé aux élus de Montpellier réunis en conseil municipal le 11 décembre 2025, d’adopter un vœu.
Un vœu de préemption non voté
Celui-ci engageait la Ville à préempter le site agricole urbain privé (situé aux Beaux-Arts, avenue Saint-Lazare) afin de « sauver l’ultime maraîchage du centre-ville de la bétonisation« . Cette terre accueillera à terme un projet immobilier constitué de plusieurs logements, la famille de propriétaires devant faire face à des frais de succession suite à un décès.
En séance, la conseillère d’opposition MUPES, Alenka Doulain, n’y était pas allée de mains mortes : “Soit on assume un vrai projet d’agriculture urbaine populaire, soit on organise sa disparition à bas bruit.” Reste que le voeu n’a pas été voté. Tant que la vente n’est pas officiellement engagée et que les recours ne sont pas purgés, la Ville a dit “ne rien pouvoir faire”.
« Le rôle fondamental de cette parcelle agricole comme zone d’absorption et de rétention des eaux pluviales«
Alors que Montpellier subissait un nouvel épisode cévenol marqué par des pluies, des crues et des inondations, le collectif mettait en exergue la situation observée sur le site de la Cité Bergère. « Le champ est actuellement entièrement inondé. Loin d’être un problème, cette inondation temporaire démontre au contraire le rôle fondamental de cette parcelle agricole comme zone d’absorption et de rétention des eaux pluviales, agissant comme un véritable bassin tampon naturel au cœur d’un quartier déjà fortement urbanisé ».
Le collectif de marteler : « La Cité Bergère n’est pas un terrain vague. La faire disparaître sous le béton, c’est supprimer une protection naturelle essentielle ». Rappelons que l’épisode pluvieux était finalement assez classique pour Montpellier, qui a vu sa galerie cyclable fraichement inaugurée inondée (lire notre article).