« La rénovation de la place Max Rouquette et de ses abords poursuit la transformation profonde du quartier des Arceaux. Rendu aux piétons et aux enfants, rafraîchi par l’eau et la végétation, animé par un kiosque et des espaces ludiques, le lieu va devenir une « place-jardin » », décrit-on sur le site internet de la Ville de Montpellier. Près de 9 millions d’euros ont été investis dans ce projet « d’embellissement », inauguré le 20 septembre dernier à grand renfort de journalistes et de sourires attendrissants à destination des enfants pataugeant dans le jeu d’eau.

« La transformation profonde du quartier des Arceaux »
L’espace central a été aménagé « pour recevoir des animations et évènements culturels (cinéma en plein air, spectacle de danse, etc.), sportifs (départ de course à pied, etc.) ou commerciaux (marché thématique, etc.) », comprend-on dans les éléments de présentation de l’exécutif. Un kiosque a par ailleurs été intégré pour une activité de restauration saisonnière et « sera doté de terrasses pour animer la place à proximité de la station de Bustram ».

« La place Max Rouquette aurait dû être le parc Max Rouquette »
Le narratif est tout autre du côté de Coralie Mantion. L’élue d’opposition écologiste au sein du mouvement Le Printemps montpelliérain, porté par le candidat aux municipales Jean-Louis Roumegas, ne voit pas ce nouvel espace du même oeil. « L’aménagement réalisé demeure insuffisant face aux défis climatiques. Seuls 25 % de la place ont été végétalisés, le reste étant encore largement minéral. Cela ne permet ni d’absorber efficacement l’eau lors des fortes pluies, ni de créer un véritable îlot de fraîcheur », pointe-telle, tout en reconnaissant toutefois : « Transformer un parking en espace public constitue une avancée positive pour le quartier des Arceaux : cela apaise le cadre de vie et favorise le lien social, les rencontres entre habitants ».

« L’aménagement réalisé demeure insuffisant face aux défis climatiques »
A revoir, donc. L’ancienne élue de la majorité de M.Delafosse tire la sonnette d’alarme : « nos villes sont de plus en plus exposées aux épisodes caniculaires, et leurs habitants en subissent durement les conséquences. Avec des vagues de chaleur appelées à s’intensifier, pouvant atteindre 50 °C d’ici 2050, il devient urgent de repenser notre manière de concevoir l’espace public ». Coralie Mantion appelle ainsi à « bâtir une ville plus verte, plus résiliente, capable d’apporter ombre et fraîcheur, d’offrir aux habitants un accès direct à la nature et de constituer un refuge pour la faune », avant de proposer : « La place Max Rouquette aurait dû être le Parc Max Rouquette ». A bon entendeur.