Depuis plusieurs jours, la préfecture est interrogée sur la manière dont un groupe qualifié « d’extrême droite » a agi lors de la manifestation du 18 septembre dernier à Montpellier. La députée LFI, Nathalie Oziol, a récemment fait un signalement à ce sujet au Procureur de la République, au titre de l’article 40 du Code pénal (notre article ici).
Manifestation du 18 septembre dernier
« Sans interférer dans la compétence judiciaire qui est celle du parquet informé et saisi, le préfet ne peut laisser prospérer les assertions tendant à laisser croire que ce groupe a été laissé libre d’agir sans surveillance », explique de son côté le préfet de l’Hérault, François-Xavier Lauch, dans un communiqué de presse.
Il détaille alors le dispositif mis en place : « Concernant les abords du lycée Joffre, les appels 17 ont été pris en compte et suivi par l’envoi d’une patrouille de police, et ce dès le début de matinée eu égard au blocage de la passerelle d’accès. La DIPN 34 a aussi été sollicitée à 13h38, toujours par un appel 17, afin d’intervenir devant le lycée suite à la présence d’un groupe d’une trentaine d’individus extérieurs à l’établissement. Des effectifs de police se sont déplacés en 4 minutes et ont constaté le départ de ce groupe. Aucune plainte n’a été déposée pour ces faits« .
Il poursuit : « Peu de temps après, sur la place de la Comédie, une unité de force mobile a séparé deux groupes, dont le groupe pré-cité. Les individus en question ont fait l’objet d’une vérification d’identité (seule mesure judiciaire applicable) et un commissaire de police leur a demandé de se disperser ».
Concernant l’autre affrontement place des Beaux-Aarts, le préfet rembobine : « Courant d’après-midi, l’affrontement violent de la place des Beaux-Arts a été détecté en temps réel par la salle de commandement de la police. Des effectifs (BAC et 1 peloton EGM) ont été diligentés sur place immédiatement. L’éloignement du dispositif (la mission première était de protéger l’Ecusson) n’a pas permis d’interpeller ».
François-Xavier Lauch indique que « parmi les 22 personnes interpellées et les 18 gardes à vue réalisées le 18 septembre, 3 peuvent être rattachées à des groupes issus de « l’extrême droite ». Les 3 personnes en question ont été interpellées dans le cadre des contrôles préventifs réalisés en amont de la manifestation, en l’occurrence à 10H15 à l’angle de la rue St Guilhem et de la Place des Martyrs de la Résistance ».
Le même de poursuivre : « j’affirme ma détermination évidente à ce que les auteurs des faits de la Place des Beaux-Arts soient identifiés, ce qui passe prioritairement par un dépôt de plainte des victimes. Le préfet se félicite qu’il ait enfin eu lieu ce matin ». Le préfet dit avoir demandé dès le 19 septembre une mobilisation prioritaire de la DIPN 34 sur ces faits. Le préfet de l’Hérault « rejette en revanche avec force l’instrumentalisation faite de cette affaire tendant à faire croire que les forces de sécurité ont agi de manière partiale ».