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Midi Libre : le collectif de correspondants locaux appelle à ne plus écrire

Le collectif des correspondants locaux de Midi Libre appelle à "déposer la plume". Explications.
© Illustration. Les correspondants locaux de Midi Libre appellent à déposer la plume. .

Dès ce samedi 8 mars

Le collectif des correspondants locaux de Midi Libre, réunissant une large partie des correspondants locaux de Midi Libre (Groupe La Dépêche), estime « qu’il est temps de poser les stylos dès ce samedi 8 mars », et appelle à ne plus écrire d’articles durant « une dizaine de jours ». Une solution envisagée suite à la baisse de leurs honoraires décidée par la direction de Midi Libre.

Une relation de confiance « rompue »

« Depuis janvier, la direction du journal a rompu la relation de confiance et d’estime mutuelle en décidant unilatéralement de baisser nos honoraires et en dessinant les contours d’une nouvelle ligne éditoriale qui peine à convaincre parmi nous« , précise le collectif des correspondants locaux de Midi Libre dans un courrier envoyé aux correspondants, suite à un appel d’un collectif national de correspondants. Un nouveau chapitre dans le bras de fer initié en février.

Des réductions d’honoraire qui auront, selon le collectif, « un impact sur la qualité et la quantité des informations » , « mettant en péril la pérennité de la presse locale ». Les correspondant locaux de Midi Libre insistent, ils sont le « relais » de la vie locale politique, associative et culturelle et mettent régulièrement en lumière des « enjeux environnementaux », de « patrimoine » et « économiques ». Ils ont donc demandé la révision de cette décision. Suite à une fin de non-recevoir, les plumes sont donc appelées à être déposées.

La baisse des honoraires au cœur de la fronde

L’association des maires et des EPCI du Gard, par la voix de son président, Philippe Ribot, n’avait pas tardé à réagir en février dernier : « l’annonce brutale de la baisse des honoraires à l’occasion d’une visioconférence a été perçue comme une provocation supplémentaire après la suppression de l’abonnement au journal papier en janvier 2024 » , détaillait-elle dans un communiqué de presse.

Des relations « dégradées »

« Alors que nous aspirons à un dialogue constructif avec la direction de Midi Libre, force est de constater que nos relations « de gré à gré » se sont profondément dégradées« , précise le collectif des correspondants locaux de Midi Libre. Un ancien correspondant qui a écrit dans les colonnes de Midi Libre pendant plus de 30 ans se projette : « Je pense que plus de 100 correspondants vont suivre cet appel. L’effet se fera sentir avec un journal qui pourrait se retrouver sans rubrique villages, ou alors une pression qui risque de retomber sur les journalistes à qui il sera demandé plus de travail ». Cet ancien correspondant regrette la précarité du métier : « les contraintes sont de plus en plus fortes, avec une rémunération pitoyable. Il faut modifier ce statut de correspondant très bancal qui représente une main d’œuvre peu chère ».

Une « éviction » qui doit selon le collectif « interpeller »

Le collectif des correspondants locaux de Midi Libre précise, dans le courrier : « Les démissions de nombreux collègues, motivées par un manque criant de considération, viennent s’ajouter au désarroi de ne plus nous reconnaître dans ce rôle. Par ailleurs, l’éviction d’un de nos confrères, sous prétexte qu’il a informé la presse de la situation, doit nous interpeller et susciter notre indignation« .

« La justice s’occupera du sujet »

Dernièrement, le pôle Villages du journal a réagi en interne, en dénonçant dans une “note générale d’information”, adressée à ses correspondants, une “campagne calomnieuse, mensongère et diffamatoire” et en avertissant que “la justice s’occupera du sujet”.

Des difficultés économiques et le virage du numérique

Confronté comme l’ensemble de la presse écrite à des difficultés économiques et à l’accélération de la révolution numérique, Midi Libre a été amené à “revoir la grille de la correspondance”, ce qui “permettra de donner la possibilité aux correspondants qui le souhaitent de prendre le virage de la vidéo”, justifié la direction. « Loin d’apaiser la situation, ce message a résonné comme une tentative d’intimidation restée vaine », juge le collectif de correspondants locaux de Midi Libre. Contacté, Midi Libre n’a pas donné suite à notre demande de réaction.

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