La présidente de la Région Occitanie est venue apporter, ce vendredi matin, son soutien à Nicolas Cadène, candidat Nouveau front populaire dans la 6e circonscription du Gard.

Sprint final. C’est dans la 6e circonscription du Gard, où Nicolas Cadène bat campagne face à Sylvie Josserand (RN), que Carole Delga est venue apporter sa caution d’ancienne ministre et de chef de Région. Pourquoi Nicolas Cadène et pas Charles Menard dans la 1e circonscription, qui aurait lui aussi besoin d’un bon coup d’accélérateur face à Yoann Gillet du RN ? « Je ne fais qu’une circo par département, il fallait faire un choix, je me devais d’être à Nîmes aujourd’hui », rétorque l’intéressée. Doit-on y voir une manœuvre en direction de la circonscription qui a le plus de chance de basculer à gauche, au détriment du fief acquis à Yoann Gillet ?

Nicolas Cadène (Nîmes – Uzès), ne cesse de marteler cette « escroquerie » combinée à une « casse sociale » que représenteraient les Lepénistes au pouvoir. Et le candidat de rappeler que « le risque est réel, même si Jordan Bardella publie de jolies vidéos sur Tik Tok et que quelques vidéos complaisantes d’Hanouna existent, des candidats RN se révèlent être des racistes et antisémites ».

« Même si Jordan Bardella publie de jolies vidéos sur Tik Tok »

Quid de l’après 7 juillet ? Un gouvernement de coalition est-il possible ? Que sous-entend le « sens des responsabilités » prôné par Carole Delga ? Cette dernière appelle à un « sursaut républicain, pas un sursis », invitant ainsi à construire « un nouveau modèle de politique ». Une velléité qui se nourrit d’un constat amère : « les Français nous ont envoyés un sacré avertissement ». Carole Delga soutient volontiers des candidats macronistes ou LR face au RN pour ce second tour des législatives.

Ingérence russe dans les législatives ?

La même de rappeler aux Jardins de la Fontaine que les conseillers régionaux RN ont voté « contre la gratuité de l’oRdi et de l’usage des transports pour les 12-26 ans ». La présidente de Région convoque l’épineux sujet de la politique internationale : « on nous explique que le RN aime plus la France que nous, moi j’ai un peu de mal avec ça, surtout quand je vois le tweet du ministre des Affaires étrangères russes qui appelle à voter RN et fait de l’ingérence dans ces législatives ! ».

Quid de la marche contre l’islamophobie de 2019 ?

Une « république sociale, laïque et écologique », ainsi se décrit l’alternative proposée par le NFP. Le tout sans Jean-Luc Melenchon, appelant à trouver « un nouveau centre de gravité de la gauche ». Carole Delga ne peut se résoudre à un Mélenchon premier ministre. Le même ayant fait « l’erreur de défiler à la marche contre l’islamophobie en 2019 aux côtés des frères musulmans », tranche la présidente des Régions de France. Ni de cautionner l’eurodéputée Rima Hassan, dont elle regrette le positionnement au sujet du conflit israélo palestinien : « elle ne reconnait pas la solution à deux Etats, c’est une faute ».

« Ma mère était femme de ménage »

Carole Delga se verrait-elle ministre de l’Education, elle qui vante le réarmement de l’Education nationale et la gratuité des fournitures scolaires ? « J’ai déjà été ministre, je n’ai pas d’égo », argumente-t-elle. Avant de plonger l’auditoire dans son parcours : « je viens d’un milieu hyper modeste, j’avais une chance sur mille que cela arrive. Ma mère a été licenciée à 50 ans, elle a été femme de ménage avec 850 euros de retraite. Tout ça, ce n’est que du bonus ». La même de s’indigner du SMIC à 1400 euros : « on ne peut plus continuer comme ça ». Quelques mots en vidéo ci-après :