Hérault : violences, drogue et accusation d’agression sexuelle en marge d’un festival

Lors du festival Family Piknik à Frontignan, la soirée aurait viré au drame pour une femme qui accuse son compagnon de violences et d'agression sexuelle.
© Photo d’illustration – Police.

Dans la nuit du 1er au 2 août 2025, les forces de l’ordre sont intervenues en marge du festival Family Piknik à Frontignan. Une femme, présente au festival, aurait été victime d’une agression sexuelle et de violences de la part de son compagnon. En arrivant sur les lieux, les policiers procèdent à l’interpellation d’un homme dans sa tente aux abords du festival. Ce dernier semblait être fortement alcoolisé ainsi que sous l’emprise de stupéfiants. Entendu par les forces de l’ordre puis placé en garde à vue, le suspect a été mis en cause pour violence aggravée par trois circonstances et agression sexuelle.

Le récit des accusations

Telle est l’affaire qu’a dû juger le tribunal correctionnel de Montpellier. Le couple, originaire de la région parisienne, était de passage à Frontignan à l’occasion du festival. Selon la victime, tout aurait débuté depuis leur trajet en voiture pour se rendre au festival. Le suspect aurait consommé de la cocaïne avant de prendre le volant ainsi que du cannabis en conduisant. Il tiendrait également fréquemment des propos à connotation sexuelle. « Il disait que j’étais dans une secte de féministe. Je devais être soumise sexuellement. Je devais obligatoirement lui dire oui. Selon lui, le consentement est un truc de féministe« , a confié la victime. Les attouchements auraient également débuté dès le trajet en voiture et cela se serait poursuivi toute la journée.

À leur arrivée au festival, le couple aurait décidé de profiter de ce spectacle de musique électronique. À la fin de la soirée, ils regagnent leur tente pour se coucher … mais leurs attentes semblent diverger. Le mis en cause se serait déshabillé d’emblée, espérant que sa compagne en fasse autant. Celle-ci aurait toutefois opposé un refus catégorique. Il serait alors devenu agressif et aurait souhaité qu’elle sorte de « sa crise de féministe« , a confié la victime. Le mis en cause aurait même mis de la cocaïne dans le nez de sa compagne contre son gré. Ayant finalement réussi à sortir de la tente, la victime aurait demandé de l’aide à un couple. Le personnel de sécurité du festival aurait appelé la police.

« Les constatations médicales effectuées sur la victime sont objectivement compatibles avec les faits dénoncés« , souligne Émilie Fischer, la présidente du tribunal correctionnel.

La défense de l’accusé

Âgé de 52 ans, le mis en cause, défendu par maître Jean-Marc Darrigade, apparaît dans le box des accusés. Interrogé par la présidente du tribunal, il a souhaité livrer sa version des faits. « Tous les six mois, elle fait ses crises et me cause des soucis avec la justice« , affirme-t-il. Selon lui, elle ferait des crises de paranoïa. Avouant être consommateur régulier de stupéfiants, il nie catégoriquement avoir agressé sexuellement sa compagne ou avoir été violent avec elle.

Alors que l’accusé reconnaît avoir tenté de convaincre sa compagne d’avoir des relations sexuelles, la présidente du tribunal correctionnel relève un problème évident de postulat au départ. En effet, le mis en cause explique devoir « négocier avec elle (sa compagne, ndlr) pour qu’elle accepte« . L’accusé finira par s’excuser pour ses propos, avant d’ajouter : « elle se fait monter la tête par des copines jalouses de ce qu’elle vit avec moi« .

Le procureur requiert 18 mois de prison

Au regard de l’intensité des faits reprochés, le procureur de la République a requis 18 mois d’emprisonnement, dont 9 mois assortis du sursis probatoire. Le tribunal correctionnel de Montpellier rendra sa décision après avoir délibéré.

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