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Hérault : une enseignante condamnée pour des faits de violence sur enfants

Dans l'Hérault, une institutrice a été reconnue coupable de faits de violence sur enfants.
© Illustration. Ecole maternelle.

Une institutrice, accusée de violences par certains de ses élèves, a comparu jeudi 6 février dernier devant le tribunal correctionnel de Montpellier. Le délibéré a été rendu ce jeudi 13 février, elle est reconnue coupable de faits de violence sur enfants.

Saint-Mathieu-de-Tréviers, septembre 2024

Les faits remontent à septembre 2024 à l’école maternelle Fontanilles de Saint-Mathieu-de-Tréviers (communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup). Les parents de plusieurs enfants ont porté plainte à l’encontre d’une enseignante de 53 ans. Laquelle a été reconnue coupable du chef d’accusation de violence sans incapacité sur un mineur de moins de 15 ans, par un ascendant ou une personne ayant autorité sur la victime. Elle a été condamnée ce jeudi 13 février à deux ans d’interdiction d’exercer. Le verdict est accueilli non sans frustration par Charline, maman d’une des enfants victimes. Après le premier témoignage d’une maman plaignante, Fatima, dans nos colonnes, Charline nous indique que sa fille âgée de 4 ans et demi au moment des faits a reçu une « fessée » de la part de cette enseignante. « Une autre maman se plaint d’un geste violent de cette enseignante envers son fils, devant elle et deux autres mamans », rapporte Charline.

Plusieurs parents ont porté plainte

« Une semaine après la rentrée, j’ai récupéré ma fille en larmes, elle a fini par me dire que la maîtresse l’avait tapé », témoigne Charline, présente au moment du procès. Le jour même du témoignage de sa fille, Charline retourne à l’école accompagnée de son mari et père de la petite fille, pour demander des explications à l’enseignante. « Elle a nié les faits », se remémore-t-elle. Le lendemain, Charline apprend que d’autres parents sont concernés. « J’ai demandé a ma fille de reproduire le geste, il s’agissait bien d’une fessée », poursuit Charline qui précise que la maitresse aurait « attrapé sa fille brutalement par le bras ». Motif de la fessée rapporté par Charline : « Ma fille avait conservé des bâtons pendant la récréation, qu’elle avait cachés dans son short en classe ».

Une « fessée »

Cette dernière contextualise : « depuis le début de l’année, cette enseignante nous disait que notre fille avait un comportement inapproprié, qu’elle ne venait pas lorsqu’elle était appelée. Sauf que ma fille a été opérée des oreilles, donc elle a un petit souci d’audition. » Informée, la directrice de l’école a rédigé un rapport et alerté l’inspecteur qui s’est par la suite rendu à l’école. « La directrice a très bien fait son travail », juge Charline.

« C’était un énorme mensonge »

« Les enfants ont été entendus par la brigade des mineurs de Lunel », poursuit Charline abasourdie par la défense de l’enseignante le jour du procès. « Elle a nié tous les faits. Elle a sorti une abomination, affirmant qu’elle n’avait aucun souci avec ma fille. Mais qu’elle avait remarqué ses problèmes d’audition et que c’était elle qui m’en avait informée. C’est un énorme mensonge », s’offusque Charline.

Autre élément qui indigne la maman : « plusieurs attestations de maîtresses de l’école ont été produites allant dans le sens de l’enseignante. J’entends tout à fait que les collègues se soutiennent entre elles. Mais à aucun moment le bénéfice du doute n’a été accordé aux enfants si ce n’est par la directrice !”  

« Elle est capable de recommencer »

Deux ans, la peine n’est pas assez conséquente pour Charline qui pense surtout aux autres enfants. « Je sais que je ne pourrai pas faire ce métier par manque de patience, elle, en revanche, n’a pas conscience de ses limites. Ses méthodes éducatives sont obsolètes. Il aurait fallu une interdiction d’exercer auprès d’enfants jusqu’à la fin de sa carrière », juge Charline. D’autant plus que selon cette dernière : « l’enseignante n’est pas consciente de ses erreurs, a manqué d’empathie lors du procès, constaté par le procureur. Elle est capable de recommencer ».

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