Philippe Saurel, ancien maire de Montpellier, qualifie les propos tenus par l’adjoint à la Sécurité de la ville de Montpellier d’ « allégations mensongères ».

Haussement de sourcils et sidération. En lisant les colonnes de Midi Libre Montpellier il y a quelques jours, Philippe Saurel s’attendait à tout, sauf à ça. Dans une longue entrevue, Sébastien Cote, adjoint à la Sécurité de la ville de Montpellier, annonce vouloir mutualiser les caméras de surveillance de la ville et celles de la TaM. Le tout visant à renforcer la sécurisation du territoire. Contacté par nos soins, Philippe Saurel éructe : « Nous avons déjà mutualisé les caméras de la TaM et celles du Centre de supervision urbaine (CSU), lorsque j’étais maire de la ville ! ».

« Nous avons déjà mutualisé les caméras de la TaM et celles du Centre de supervision urbaine »

L’élu d’opposition municipal (‘Montpellier Citoyens’) et communautaire poursuit : « nous avions également conclu une collaboration avec la préfecture et le commissariat central afin de leur transférer nos images, facilitant la répression des exactions. Ils ne possédaient pas de système de vidéosurveillance en propre en 2019. » L’ancien président de Montpellier Métropole fulmine : « Sébastien Cote doit avoir une perte de mémoire passagère ! Ce sont des allégations mensongères. Comment peut-il faire quelque chose qui a déjà été faite par le passé ? »

Quid de l’accord avec la SNCF ?

Autre élément qui ne figure pas dans l’article mais que Philippe Saurel confirme avoir mis en place : un accord passé entre la ville de Montpellier et la SNCF. « Cela permettait au CSU d’accéder aux images des caméras de surveillance de la SNCF positionnées dans la gare et aux abords de celle-ci », détaille l’élu. Quant à l’hôtel des sécurités effectif à l’horizon 2027 / 2028, Philippe Saurel est circonspect. « Il avait été annoncé bien plus tôt, pourquoi n’est-il pas encore construit ? Ce sera pour le prochain mandat, donc ? », questionne l’élu.

« Des propos au minimum discriminatoires »

« Au mois d’août, généralement, c’est assez calme en centre-ville mais aussi dans les quartiers où les gens rentrent au pays », peut-on lire dans ladite interview. Des propos qui ont fait bondir Philippe Saurel. « Que sous-entend Sébastien Cote ?? Que les personnes issues de l’immigration sont responsables des problèmes ? Evidemment que je ne cautionne absolument pas ces propos, au minimum discriminatoires, voire racistes ! ».