Tom était le plus heureux de l’écurie de Mirand située à Balaruc-le-Vieux. Comme souvent, l’équidé est parti en balade mardi dernier, dans le massif forestier de la Gardiole, afin se dégourdir les pattes. « Le mercredi matin, Tom était tétanisé, il ne pouvait plus bouger la patte arrière », narre Pascal, l’ex-mari de la propriétaire du cheval. Le vétérinaire se rend à son chevet, lui donne de la cortisone et fait une prise de sang. Cette dernière révélera l’existence d’un empoisonnement.

« On a mis 3 heures pour faire 5 mètres »

« Il n’arrivait plus à marcher, on a mis 3 heures pour faire 5 mètres. On a veillé sur lui, on l’a massé, on a tout essayé pour le sauver », poursuit Pascal avec émotion, laissant sous-entendre une atteinte neurologique. Le sort sera rapidement scellé, « on a dû l’euthanasier », déplore-t-il. Quelle est la toxine responsable de l’empoisonnement ? « On ne sait pas, c’est ce qui me frustre. Ce n’est pas de la mort-aux-rats », complète Pascal. Une autopsie du cheval n’a pas pu être réalisée juste après sa mort afin d’identifier la substance. « La gendarmerie était prévenue mais ne s’est pas déplacée », regrette Pascal.

Mettre une muselière ?

Un drame qui fait suite à d’autres empoisonnements dans le coin, notamment deux chevaux à Gigean, ainsi que des chiens. « Une amie de Gigean a trouvé des boulettes de pain à côté de son chien, elle les a enlevées de justesse avant qu’il les mange », raconte Pascal. Quelle solution pour protéger les animaux ? « Mettre des muselières, je ne vois que ça. Pour les chevaux en balades, afin de les empêcher de brouter dans la Gardiole. Mais pour les chiens c’est plus difficile. Puis, on ne peut pas arrêter de les balader ! », s’insurge-t-il. Un responsable de la police de Balaruc-le-Vieux a, par la suite, demandé aux baladeurs du massif de signaler tous comportements suspects. « J’ai tout entendu, qu’il s’agirait potentiellement de chasseurs, puis de VTT, ou simplement d’un taré… », égrène Pascal qui reste sur ses gardes.