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Hérault : météo et maladie, démarrage mitigé pour les asperges et les fraises de « Chez Estela »

A Saint-Aunès (Hérault), la fraiche météo et la maladie capricieuse est venue déjouer les prévisions de l'exploitation Chez Estela. Rencontre.
© Linda Mansouri / InfOccitanie. Exploitation maraichère Chez Estela à Saint-Aunès. .

31 ans. Estela Castro-Vilares garde un sourire constant lorsqu’on lui tend le micro, et ceci même si les aléas de la météo impactent le début de récolte des fraises et des asperges. « Mes parents étaient employés ici pendant plus de trente ans, les anciens propriétaires sont finalement rentrés en Espagne pour retrouver leur fils et ont vendu l’exploitation à mon père », nous confie la productrice. Voilà 9 ans qu’Estela a ouvert le point de vente direct qui fonctionne très bien auprès de la clientèle montpelliéraine et métropolitaine. La grande distribution et les primeurs sont également friands des produits de Chez Estela.

Tomate, courge, poivron, pommes de terre, melon…

Sur 5 hectares en maraichage, cultivés en rotation pour laisser les terres en repos, une multitude de fruits et légumes sont proposés, pour chacun avec des variétés différentes. Parmi les délices de la terre : tomate, courgette, aubergine, poivron, navet, salade, choux, courge, betterave, persil, coriandre, pomme de terre, fèves… Du côté des fruits : pastèque et melon pour ne citer qu’eux. 50 variétés sortent d’ici à l’année.

Des températures trop basses pour les asperges

En raison des températures trop basses, les délicieuses asperges vertes jouent les timides et pointent à peine le bout de leur nez en ce mercredi 19 mars. « Les nuits sont très froides, les asperges ont besoin de plus de chaleur pour se développer comme il faut. On attend un peu plus de soleil, mais on ne se fait pas de souci », rassure la productrice.

Les asperges vertes sont timides Chez Estela. Photo : Linda Mansouri

« On attend un peu plus de soleil »

L’année dernière, la productrice avait commencé à récolter ses asperges quinze jours avant. « Je ramassais déjà à la même période, on a du retard, l’ouverture du point de vente prévue le 1er avril prochain sera retardé », regrette-t-elle. Solution de repli, Estela couvre une partie de ses asperges avec une bâche afin de diminuer la fraicheur. Mais au fait, pourquoi l’asperge est si coûteuse ? « La terre est mobilisée dix ans pour une récolte de deux mois dans l’année », argumente la maraichère.

Quant aux fraises des variétés Dély et Cléry, « notre fournisseur nous a fourni des plantes avec des maladies. Cela serait du Phytophthora », déplore Estela. Un constat partagé selon cette dernière par plusieurs producteurs du coin qui s’approvisionnent auprès du même fournisseur, lequel se source essentiellement en Italie pour les fraises. « On s’est rendu compte que les feuilles autour étaient malades et que cela atteignait les autres plantes à travers la terre. Cette maladie attaque le cœur du fraisier et empêche le système racinaire de se développer », précise la productrice qui clarifie par ailleurs un élément.

La maladie atteint les fraises de Chez Estela. Photo : Linda Mansouri / InfOccitanie

La législation « plus stricte en France »

« Les gens pensent qu’en Europe, la législation sur les produits phytosanitaires est la même pour tous. Pas du tout, celle en France est beaucoup plus stricte qu’en Espagne par exemple ! », compare-t-elle. Constat, la moitié des serres de fraise est affectée. « On n’a aucune solution pour traiter, les produits que l’on pourrait utiliser sont interdits en France », souffle-t-elle. Pour avoir goûté l’une des fraises de Chez Estela, le goût en bouche demeure sucré et l’odeur indétrônable de la fraise est bien prégnante… Adresse : Chemin de l’ancienne poste, Saint-Aunès. Site internet, cliquez ici, page Facebook : cliquez ici. Témoignage vidéo ci-dessous :



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