Le groupe d’opposition Montpellier Union Populaire Ecologique et Sociale (Mupes) est vent debout contre le projet d’urbanisation sur les terres de Sablassou.
« Les terres de Sablassou ne nous appartiennent pas, nous les empruntons à nos enfants », s’indigne l’élue d’opposition, Alenka Doulain, sur X. La chef de file du groupe MUPES à la Métropole ne cache pas sa vive opposition à la création d’une réserve foncière à Castelnau-le-Lez, visant à urbaniser une zone de 9,8 hectares. « Sur le territoire de la Métropole, les surfaces naturelles, agricoles et forestières ont diminué de 860 hectares entre 2009 et 2019. L’urgence climatique nous oblige à stopper la spirale mortifère de l’artificialisation des sols et de la destruction des terres agricoles », alerte l’élue écologiste.
Quelle alternative ?
Alenka Doulain propose un autre projet : « par l’animation foncière et le travail en partenariat avec les acteurs (Chambres, SAFER, acteurs de l’agriculture paysanne, associations…), il serait possible de créer sur cette zone un ilot cohérent d’environ 4ha, irrigué, avec bâtiment agricole. La culture maraichère biologique parait adaptée et permettrait d’alimenter en partie les cantines des écoles de Castelnau. Cela créerait en outre des emplois non délocalisables ».
Deux élus avaient voté contre
Deux élus de la Métropole avaient par ailleurs voté contre ce projet. Il s’agit de Marie Massart, déléguée à la politique alimentaire et à l’agriculture urbaine pour la Ville de Montpellier, présidente du MIN, et Isabelle Touzard, maire de Murviel-lès-Montpellier et vice-présidente de la Métropole déléguée à la Transition écologique et solidaire.
Le « jardin naturel » de Montpellier
Vincent Nourigat est co-président du réseau InPact-Occitanie, un regroupement d’associations engagées dans le développement durable des territoires. Le militant associatif rappelle que ces terres agricoles, sous lesquelles se trouve un « important aquifère », ont longtemps été le « jardin naturel » de Montpellier, utilisées pour l’agriculture et le maraîchage.
10 ha sur 130 initialement
Rappelons toutefois que projet d’urbanisation a été revu à la baisse : jusqu’en 2019 et l’entrée en vigueur d’un nouveau SCoT (Schéma de cohérence territoriale) impliquant une révision du PLUI (Plan Local d’Urbanisme Intercommunal), 130 hectares de terres agricoles à Sablassou devaient être urbanisés, aujourd’hui il ne reste que les 10 ha en question. Et le projet de clinique a quant à lui été réduit de moitié.