Alors que la France célèbre les 80 ans du Débarquement de Normandie et la Libération ; la préfecture de l’Hérault a choisi de mettre en avant ces femmes qui avaient fait le choix de la résistance.
Ne représentant que moins de 10 % des Médaillés de la Résistance. Et n’étant que 6 à faire partie de l’ordre des Compagnons de la Libérations, il y avait fort à faire pour redonner à ces femmes les honneurs qui leur sont dus. En effet, leur rôle dans la libération du pays est indéniable. Agents de liaison, cheffes de réseau ou encore assistantes aux alliés ; elles étaient nombreuses à avoir fait le choix du sacrifice. Cependant, après-guerre, leur reconnaissance n’a pas été systématique et bon nombre sont retournés dans l’anonymat le plus total.
Une politique nationale de restauration mémorielle
Dans le cadre de la Mission Libération, le gouvernement à lui-même décidé de mettre en avant ces femmes qui ont pris les armes pour la démocratie il y a déjà 80 ans. En 2015, Germaine Tillion et de Geneviève Anthonioz-De Gaulle entraient au Panthéon. Rejoints 6 ans plus tard par Joséphine Baker. L’objectif est de mettre en avant des figures nationales trop longtemps relayées au second plan de par leur sexe.
Le cas héraultais
Dans le département, 3 figures ont été choisies pour être portées en étendard. Il s’agit des Montpelliéraines Ginette de Scitivaux et Thérèse Nichterwitz. Ainsi que de Sabine Zlatin qui s’est illustrée dans le département. “Lorsque débute l’Occupation, Ginette de Scitivaux a œuvré pendant la Résistance en tant qu’opératrice de radio transmission. – Thérèse Nichterwitz a mis son domicile, situé dans les locaux de la préfecture de l’Hérault à Montpellier, où elle est concierge, à la disposition d’agents de liaison, de chefs de la Résistance traqués ou en difficulté. – En mai 1940, devant l’avancée des troupes allemandes, Sabine Zlatin se réfugie à Montpellier. Congédiée à cause des lois antisémites, l’infirmière de la Croix-Rouge à l’hôpital militaire de Lauwe s’engage alors auprès de l’Œuvre de Secours aux Enfants. Jusqu’au printemps 43 elle s’investit dans le sauvetage des enfants juifs, en lien avec des responsables préfectoraux héraultais”, explique le communiqué du cabinet préfectoral.