Un vent du Sénégal souffle à Clapiers, à quelques kilomètres de Montpellier. Aïssatou Lamine Gueye s’implante ici en décembre 2023 et décide de monter la ferme Teranga, avec un pari fou : produire des produits sénégalais en terre héraultaise. « C’était un peu difficile au départ, j’étais un peu stressée mais maintenant c’est parti. J’ai de belles plantes », se réjouit l’agronome.

Des produits uniques

A la ferme Teranga, plusieurs variétés de produits sénégalais sont proposées.  » Pour le moment on produit du bissap, du gombo, du moringa et du diakhatou, aussi appelée aubergine africaine. Ce sont tous des produits sénégalais ou d’Afrique de l’ouest de manière générale », détaille Aïssatou Lamine Gueye. La ferme Teranga produit également des piments de Cayenne et des habanero. « Les piments ici sont tous à 10/10 sur l’échelle de Scoville », rigole l’agronome. Les produits sont ensuite transformés que ce soient par exemple en jus pour le bissap ou séché pour le piment ou utilisés lors des ateliers cuisine organisés une fois par mois par la ferme. Les produits de la ferme Teranga sont disponibles à l’achat sur le site de la ferme en cliquant ici, directement sur place ou bientôt sur le site cagette.net.

Une agriculture respectueuse de l’environnement

Cette année, la ferme Teranga participe à l’événement « l’Hérault de ferme en ferme », sur le thème de « l’eau, notre bien commun ». Ici, « On utilise un système d’irrigation goutte à goutte pour économiser l’eau. Grâce à des bâches posées au sol, l’eau et l’humidité sont gardées plus longtemps et cela nous évite de trop arroser. C’est un système économique, écologique et un gain de temps pour notre travail », explique Aïssatou Lamine Gueye. Certifiée agriculture biologique, la ferme Teranga pratique exclusivement le Maraichage sur Sol Vivant (MSV), qui est un ensemble principes agroécologiques davantage respectueux de l’environnement.

Un projet sur le long terme

Actuellement, la ferme Teranga est implantée sur le site de la coopérative Teracoopa qui permet aux porteurs de projet de tester leur activité et leur viabilité économique pendant trois ans. À l’issue de ces trois années, Aïssatou Lamine Gueye espère pouvoir trouver un terrain sur lequel s’implanter pour monter son projet ambitieux. « Quand j’ai créé le projet je ne voulais pas juste faire de la production mais je souhaitais monter un tiers-lieu avec des gîtes, un restaurant, de l’élevage ou encore une galerie d’art, le tout centré autour de la culture sénégalaise afin de la faire découvrir. C’est mon rêve et je pense que l’on peut y arriver ».