« Du jamais-vu : la pétition contre la loi Duplomb sur les pesticides franchit le cap des 600.000 signatures ! Un débat va être ouvert à l’Assemblée Nationale« , se réjouissait il y a quelques jours l’élue Ecologiste de Montpellier, Coralie Mantion. C’est désormais plus d’un million de signatures qui ont été collectées, depuis sa dernière déclaration. Le combat continue : nous devons tout faire pour faire tomber cette loi. Continuons à mettre la pression : faisons exploser le nombre de signatures ». Coralie Mantion est catégorique, « la Loi Duplomb est une aberration scientifique, éthique, environnementale et sanitaire. Elle représente une attaque frontale contre la santé publique, la biodiversité, la cohérence des politiques climatiques, la sécurité alimentaire, et le bon sens ».
« Nous devons tout faire pour faire tomber cette loi »
De son côté, Jean-Louis Roumégas, chef de file et candidat EELV aux municipales à Montpellier, y voit « une mobilisation exceptionnelle : la pétition a fait exploser les compteurs du site de l’Assemblée nationale. 1 000 000 de citoyens et citoyennes disent NON à la loi Poison ! ». Le député Ecologiste Héraultais poursuit : « Ce raz-de-marée envoie un message clair : la loi Poison n’a aucune légitimité démocratique. Imposée sans débat, par un passage en force, elle ne peut rester sans réponse. Nous nous battrons pour que le débat ait lieu à l’Assemblée dès la rentrée parlementaire ». Le même appelle le « Président de la République à renoncer à promulguer cette loi dangereuse, quel que soit le verdict du Conseil constitutionnel ». La pétition avait été lancée par une étudiante le 10 juillet dernier, deux jours après l’adoption du texte du sénateur Les Républicains Laurent Duplomb, qui autorise la réintroduction sous condition d’un pesticide interdit en France mais autorisé en Europe.
Un débat, pas d’abrogation
A partir du seuil des 500.000 signatures, atteint samedi, et à condition qu’elles soient issues d’au moins 30 départements ou collectivités d’outre-mer, la Conférence des présidents de l’Assemblée nationale peut décider d’organiser un débat en séance publique. Toutefois, la loi ne sera pas réexaminée sur le fond et encore moins abrogée. La présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet s’est dite dimanche sur franceinfo « favorable » à l’organisation d’un tel débat. Mais il « ne pourra en aucun cas revenir sur la loi votée » qui va, selon elle, « sauver un certain nombre de nos agriculteurs ». Pétition ici.