Le principal suspect, Jordan Garnier, fait valoir l’irresponsabilité pénale. Il sera devant la justice jeudi 16 janvier prochain. Le 14 janvier 2022, l’accusé a tué Amélie Calas, 21 ans, de plus de 80 coups de couteau et Caroline Fouquet, 25 ans, d’une trentaine de coups. Jordan Garnier devra se présenter devant la chambre de l’instruction, à Montpellier. Il sera décidé si oui ou non, l’abolition totale ou partielle de son discernement doit être retenue.
« Je n’arrête pas d’y penser »
« Je n’arrête pas d’y penser, on se rend au cimetière tous les jours, nous sommes dévastés encore aujourd’hui, se confie Guillaume Calas, frère de la victime. J’ai eu une fille depuis, elle me redonne de la joie, mais c’est une injustice totale ». L’abolition du discernement ? Guillaume Calas est plus que sceptique : « On le connaissait depuis dix mois, c’était le compagnon de ma sœur avec qui il vivait. Il était très intelligent… Voir la tournure que ça prend, ça me retourne le ventre ».
« Il était très intelligent »
Ce jour-là, Jordan Garnier assassine également la voisine d’Amélie Calas, Caroline Fouquet, « elle n’avait aucun lien avec lui, on ne sait pas si elle était en train de promener son chien à ce moment, ou s’il l’a appelée et entrainée de force », détaille Guillaume Calas. « On a passé un Noël ensemble, on l’a côtoyé pendant dix mois, il était éteint, ma fille était un boute-en-train », se remémore Jérôme Calas, le père de la victime, qui poursuit : « notre vie est bousillée, j’ai cessé mon activité professionnelle en raison de problèmes de santé ». Jérôme Calas est catégorique : « si l’abolition du discernement est retenue, ce serait une injustice. il n’a pas à pouvoir revivre sa vie après avoir tué deux femmes ! Ma fille était en école d’infirmière, c’était mère Teresa, elle aurait sauvé le monde entier ».
La prise de stupéfiants a-t-elle joué un rôle ?
« Le jour du drame, je suis arrivée devant la maison, j’ai constaté un attroupement avec des gendarmes. Il (Jordan Garnier, ndlr) s’est approché de moi pour me demander pardon, hors de question de l’excuser. A ce moment-là, je ne savais même pas ce qu’il s’était passé ! », se confie Magali Calas, mère de la victime. C’est trop facile de dire qu’il était fou, il n’était pas fou mais très intelligent. Cette affaire doit être médiatisée pour que les gens sachent ce qu’il a fait, si jamais il se retrouve en liberté. Notre famille est détruite ». La prise de stupéfiants aura-t-elle joué un rôle dans ce drame ? « Il en a peut-être pris pour se donner des forces… », conclut Guillaume Calas.