Le département de l’Hérault est placé depuis ce jeudi 26 juin en vigilance orange canicule. Par endroits, le thermomètre peut alors atteindre les 40 °C en journée. C’est dans ce contexte que des centaines d’élèves passent ce vendredi 27 juin les épreuves du brevet des collèges, de l’oral de français ou du grand oral du baccalauréat, parfois dans des salles où les moyens de rafraîchir l’air (ventilateurs, climatisations…) sont absents. « C’est une situation qui se répète. Nous sommes en période de chaleur et c’est seulement quand nous y sommes que nous nous disons : nous n’avons pas prévu, nous n’avons pas anticipé, alors que les dates des épreuves sont connues à l’avance », déplore Btissame Aboubeker, vice-présidente de la Fédération confédérale de parents d’élèves (FCPE 34). Dans certaines classes, les températures peuvent très vite grimper pour atteindre des valeurs avoisinant ou égales à celles ressenties à l’extérieur.
Un danger pour les élèves
Ces chaleurs extrêmes dans les salles de classe mettent les élèves dans des conditions peu optimales, notamment lors de ces périodes d’épreuves où ils doivent faire preuve d’une grande concentration.
« Hier, nous avons eu le témoignage d’une maman dont la fille est sortie de l’épreuve de français, qui a un niveau scolaire plus qu’excellent, et qui n’a pas su répondre aux questions qui paraissaient simples. Alors, il y avait le stress, mais il y avait aussi les conditions qui n’étaient pas optimales », livre Btissame Aboubeker.
Au-delà de la concentration et du moral, ces températures caniculaires peuvent s’avérer dangereuses pour la santé des élèves. « Nous avons eu plusieurs témoignages de parents dont les enfants ont fait des malaises. Mardi, nous avons appris qu’un élève avait fait un malaise dans une école élémentaire. Je déplore que nous attendions, alors qu’il est question de la santé des enfants. Pour moi, à l’heure où nous parlons, c’est une priorité », affirme la vice-présidente de la FCPE.
Quelles solutions ?
« Cela fait 4‑5 ans, voire peut-être un peu plus, que nous sommes dans la récurrence concernant ces fortes chaleurs. À quel moment réfléchissons-nous à des solutions ? », interroge Btissame Aboubeker. Alors afin de trouver des solutions, la FCPE espère pouvoir dialoguer avec différents intervenants.
« Nous ne pouvons parler que du bien-être des élèves. Nous pouvons juste faire des constats et nous dire : à quel moment un enfant peut arriver dans une salle pour passer un examen, où, lorsque nous faisons un relevé, il y a 35 ou 36 °C. Est-ce que, derrière, cet élève aura été dans les meilleures conditions pour réussir ? »
Un autre point que déplore l’association est le manque de solutions mises à disposition des enfants pour se rafraîchir : « Il y a encore certaines cours d’école où il n’y a pas de zone d’ombre. Et dans les salles de classe, il n’y a pas de climatisation. Nous plaçons la jeunesse de demain, les futurs adultes, dans des conditions précaires », insiste la membre de la FCPE 34.
« Nous souhaitons que les élèves puissent surmonter cette épreuve, et celle des examens. Si nous sommes interpellés ou sollicités, nous sommes à l’écoute pour débattre et trouver des solutions pour ceux qui viendront après », conclut Btissame Aboubeker.