Le mardi 7 mars 2023, la France devrait connaître une journée de grève sans précédent contre le projet de réforme des retraites.
Les huit principaux syndicats du pays, soutenus par cinq organisations de jeunesse, ont appelé à une mobilisation générale dans le but de « mettre la France à l’arrêt ». Les perturbations toucheront plusieurs secteurs, notamment les transports, les raffineries et l’éducation.
La SNCF a d’ores et déjà annoncé de fortes perturbations dans le trafic ferroviaire pour cette journée. En moyenne, un TER sur cinq et un train sur cinq pour les TGV Inoui et Ouigo circuleront. Dans le secteur de l’éducation, l’intersyndicale a appelé à la fermeture totale des écoles, collèges, lycées et services.
Le mouvement pourrait se durcir pour la journée du 8 mars, journée internationale de luttes pour les droits des femmes. L’intersyndicale du secteur de l’éducation entend dénoncer « l’injustice sociale majeure de cette réforme des retraites envers les femmes ».
Dans le secteur de la métallurgie, les géants de l’aéronautique, de l’automobile et de la sidérurgie sont également concernés par une grève que la CGT espère voir reconduite. Les syndicats CGT de Thales, Valeo, Stellantis, ArcelorMittal, Forvia, Airbus, Safran et Renault ont appelé à la mobilisation. Dans le secteur de l’agroalimentaire, la CGT a appelé les grands sucriers français à se mettre à l’arrêt à partir de mardi.
La fédération CGT de la chimie, qui comprend les raffineries, l’industrie pétrochimique et les industries pharmaceutiques, rejoindra la CGT-Energie dans ce mouvement de grève reconductible. Le mouvement « a vocation à s’étendre » et pourrait durer jusqu’à la semaine prochaine, selon Sébastien Ménesplier, secrétaire général de la CGT Energie. Les perturbations pourraient entraîner une nouvelle pénurie de carburant.