Les équipes des deux structures ont accompagné l’animal jusqu’à son retour dans son milieu naturel.
Le 8 avril 2025, un plaisancier exerçant la pêche de loisir au large de la plage de Rochelongue, à Agde, observe une tortue marine et envoie ses images au RTMMF (Réseau de Tortues Marines de Méditerranée Française), auquel le CESTMed est affilié. Sur la vidéo, la tortue ne présente a priori aucune anomalie visible. Deux jours plus tard, le 10 avril, le même plaisancier aperçoit à nouveau une tortue dans la même zone, qu’il identifie comme étant le même individu. Elle lui semble alors beaucoup moins dynamique.

Ce comportement inhabituel – les tortues marines ne stationnant normalement pas aussi longtemps à la surface – inquiète les membres du RTMMF. Suite à ces observations, il est décidé que cette jeune tortue doit être prise en charge et transférée vers le centre de soins pour tortues marines le plus proche : le CESTMed, situé au Grau-du-Roi, en Occitanie, au sein des locaux du Seaquarium Institut Marin. Le Centre d’Étude et de Sauvegarde des Tortues Marines de Méditerranée est une association dédiée à la sauvegarde des tortues marines.

Un comportement inhabituel

La tortue est alors baptisée Giulia, en hommage à la fille du plaisancier qui l’a repérée. Les vétérinaires du centre procèdent à des examens cliniques approfondis afin d’écarter tout problème de santé pouvant altérer son comportement naturel. Les analyses ne révèlent aucune infection ou anomalie. Gardée en observation pendant deux mois et demi, Giulia montre un comportement normal et prend du poids, passant de 6,7 kg à 6,9 kg – un bon indicateur de rétablissement.

Equipée d’une micropuce

L’équipe du CESTMed a donc organisé son retour en mer. Pour ce relâcher, le Seaquarium mobilise le
maxi-catamaran Le Providence, soutenant l’action conjointe des deux structures, qui œuvrent ensemble depuis plusieurs années pour la préservation des tortues marines et de leurs habitats. Giulia a été équipée d’une micropuce d’identification, insérée sous sa peau avant sa remise à l’eau. Cette puce contient un numéro unique, permettant de la reconnaître si elle est à nouveau observée ou recueillie dans le futur. Ce système vise à assurer le suivi à long terme de leur santé.