Jour du discours de politique générale de Michel Barnier, les mouvements gardois de gauche appellent à manifester aux côtés des forces syndicales, mardi 1er octobre.

La foule sera-t-elle au rendez-vous à 14h30 devant la Maison Carrée à Nîmes ? Un sacrifice financier à consentir pour les travailleurs, un impératif social pour les plus engagés. « Comme par hasard, on découvre la dette pendant ces 3 derniers mois, c’est quand même grossier ! », fustige Denis Lanoy, responsable de la section nîmoise du Parti communiste, selon qui le contexte politique du moment « crée des angoisses ».

« Le programme du NFP est chiffré »

Les faits sont pourtant là. La dette française dépasse les 3200 milliards d’euros, un niveau stratosphérique qui représenterait 47.217 euros par Français, rapporte le Figaro. Ce lundi 30 septembre au Prolé à Nîmes, les forces du NFP, Nouveau front populaire, détaillent les raisons qui les conduisent à rejoindre l’appel national de CGT, FSU, Solidaires et UNEF. Abrogation de la réforme des retraites, augmentation du SMIC, renforcement des services publics, autant de mesures que Lucie Castets aurait défendues si nommée à Matignon.

Réforme des retraites, emploi, services publics…

« Plus de 80% des Français réclament que soit abrogée la reforme des retraites », soutient mordicus Denis Lanoy. « Par deux fois, les électeurs ont rejeté la politique macroniste, lors des européennes et des législatives », scande Marianne Bernede de Génération.s Gard. Pour la gauche, le « déni de démocratie » est insupportable, au regard du gouvernement de droite sorti du chapeau.

« La centaine de niches fiscales »

Sur quoi reposent les propositions économiques du NFP ? Janie Arnéguy, ‘Ensemble’ Gard, soutient qu’il « est chiffré, l’argent existe, il faut taxer les plus riches et commencer par supprimer la centaine de niches fiscales ». Même son de cloche du côté de Pierre Jaumain, patron du PS 30, « si l’on est en déficit, c’est que l’on a renoncé à des recettes. Les plus riches ne contribuent pas de manière juste à l’effort national ». Une proposition abonde alors de Victor Silverman, LFI Gard : « déjà, qu’on arrête le Crédit impôt recherche, tous les audits démontrent qu’il n’a servi à rien ! »

Destitution, des désaccords au sein de la gauche

Comment les électeurs perçoivent alors les dissensions au sein de la gauche, autour de la demande de destitution du Président ? LFI la réclame, le PS la dénonce. « Nous sommes tous d’accord sur un point, que cette question soit posée au Parlement, c’est la différence avec la droite et les centristes », pointe Denis Lanoy. Reste que pour Pierre Jaumain, une destitution sonnerait le « chaos démocratique et fragiliserait encore plus la République ».

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