Le 13 novembre dernier, Marie-Josée Brunet fait sa vaisselle dans la cuisine, à Garrigues-Sainte-Eulalie, dans le Gard. Aux alentours de 13h, une énorme déflagration retentit. « On est tout de suite sortis pour voir ce qu’il se passait, on n’a rien vu », commente-t-elle. La fille de la famille voisine se met, quant à elle, à pleurer, tant le bruit est assourdissant. Plus d’une semaine après, c’est le choc. « Des fissures sont apparues sur les plafonds, puis les murs extérieurs. Le toit a commencé à s’affaisser », raconte Marie-Josée encore sous le choc. La maison voisine est également touchée, « c’est même pire pour eux », narre notre interlocutrice.

Contrainte de vivre dans un nouvel appartement

Un expert judiciaire se déplace pour constater les dégâts. Le propriétaire de la maison, la SCI Tom, est prévenu et fait aussitôt le nécessaire pour la mise en sécurité des habitants. Marie-Josée recoit alors un courrier recommandé, elle est contrainte de quitter les lieux pour vivre dans un nouvel appartement à Moussac, avec son époux.

Un avion de l’armée de l’Air ?

Mandaté, Patrick Volante, expert judiciaire et ingénieur en bâtiment, commente dans les colonnes d’Ici Gard Lozère : « Je n’ai jamais vu cela de ma carrière. Même pour des séismes que j’ai pu traiter dans la Drôme« . Il écarte la piste de la sècheresse et ou d’un séisme pour se concentrer sur celle d’un bang supersonique. « Le bang supersonique, c’est quand un aéronef dépasse le mur du son, soit 330 mètres par seconde. Quel est l’avion qui peut dépasser la vitesse du son ? Je n’en connais qu’un seul. C’est un avion de l’armée de l’Air« , précise-t-il à la même source.

Un appel à témoins

Un appel à témoins est lancé sur Facebook, « plusieurs personnes ont également entendu des bruits de la sorte ces derniers jours dans le Gard« , précise Marie-Josée qui poursuit : « apparemment, l’armée de l’Air a été contactée et a dit qu’aucun avion n’était passé… Le préfet dit qu’il n’a donné aucune autorisation pour un vol ». Reste donc à déterminer la cause de cet incident et à définir les responsabilités de chacun. « Je ne suis pas assurée pour ceci, ma propriétaire en revanche oui, il faut maintenant prouver s’il s’agit d’un bang supersonique », nuance Marie-Josée.

« On a besoin de réponses »

Laquelle ajoute qu’au départ, son assureur lui a proposé deux jours d’hôtel, sans la présence de ses animaux. Inenvisageable pour celle attachée à ses bêtes, qui « s’est mariée dans cette maison, qui a planté des arbres » et qui a cultivé tant de souvenirs. Une réunion est prévue les 17 janvier prochain avec le propriétaire, le maire et les assurances. « On a besoin de réponses », conclut Marie-Josée Brunet qui espère de tout cœur retrouver son ancienne demeure dans laquelle elle accueille sa petite-fille.