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Gard : Pissevin, seul quartier de France, hors Île-de-France, à bénéficier de ce dispositif

© Ce mercredi 24 juillet, le préfet du Gard, le président de Nîmes Métropole et le maire de Nîmes ont lancé médiatiquement le chantier de renouvellement urbain du quartier de Pissevin. Crédit photo : Julien Plantier.

Ce mercredi 24 juillet, le préfet du Gard, le président de Nîmes Métropole et le maire de Nîmes ont lancé médiatiquement le chantier de renouvellement urbain du quartier de Pissevin.

Ce dernier est entré en phase active ces dernières semaines. Il prévoit les démolitions de la galerie Wagner, de la copropriété des Angloros, de la dalle Debussy et du viaduc Puccini. « Lors de sa construction dans les années 60, la Zone à urbaniser en priorité (ZUP) de Pissevin satisfait les besoins en logement de la ville de Nîmes », relate Jean-Paul Fournier, édile de Nîmes. En effet, à l’époque se conjuguent de grands ensembles modernes, des écoles, des crèches et des centres commerciaux. Le quartier incarnait le « progrès ». Des boutiques de luxe s’y étaient même installées…

Le Pissevin d’antan, son luxe et confort

Dès les années 80, « les conditions économiques et sociales s’y sont détériorées, entraînant une hausse de la pauvreté et de la délinquance », regrette le maire. Des améliorations ont été apportées par le premier programme de rénovation porté par l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU) entre 2005 et 2015, concentré à l’ouest de la commune sur le quartier voisin de Valdegour. Le nouveau programme national de renouvellement urbain (NPNRU) est déployé avec l’ambition d’améliorer le quotidien des 16 000 habitants de ce quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV).

270 millions d’euros sur la table

Au total, près de 270 millions d’euros sont investis par l’ensemble des partenaires (Etat, collectivités territoriales et bailleurs sociaux) dans le cadre du NPNRU. Le tout visant à financer la transformation du quartier avec la démolition ou la réhabilitation de logements dégradés, la construction de nouveaux logements et commerces, ainsi que la réalisation d’espaces et d’équipements publics de qualité. La part Etat est de 96 millions d’euros (86 millions de subvention ANRU + 10 millions de subvention ANAH) et celle de la ville de Nîmes de 32,4 millions d’euros.

S’attaquer aux copropriétés dégradées

Le NPNRU est complété d’une part par la mise en place d’un Plan de Sauvegarde pour les copropriétés Wagner – avec près de 30 millions d’euros de subvention de l’État (crédits ANAH) –, et d’autre part par l’Opération de Requalification des Copropriétés Dégradées d’Intérêt National (Orcod-In), pilotée par l’EPF Occitanie. Dans le cadre de l’Orcod-In, des investissements sont prévus sur 15 ans, évalués à 180 millions d’euros supplémentaires. Pissevin est le seul quartier de France hors Île-de-France à bénéficier de ce dispositif.

Des démolitions majeures

Les travaux substantiels du NPNRU sur les espaces publics débutent symboliquement par la destruction de la galerie Wagner, de la copropriété des Angloros, de la dalle Debussy et du viaduc Puccini. Ces quatre aménagements, situés au cœur de Pissevin, sont en effet devenus « source de dysfonctionnements urbains majeurs », alerte la ville.

Un parc « végétalisé »

L’investissement de près de 25,5 M€ de l’État, à travers l’ANRU, vise à les remplacer dans les cinq ans par l’aménagement d’un parc végétalisé et « apaisé », permettant de créer des îlots de fraîcheur en cœur de quartier, et de traiter les risques d’inondations en période de fortes précipitations. Des démolitions visant à « offrir aux habitants un cadre de vie renouvelé, apaisé et source d’espoir », déclare Jérôme Bonet, préfet du Gard.

Quid des risques d’inondations ?

« Un projet qui s’inscrit sur plusieurs années, à horizon 2026, avec l’aménagement Debussy et la création d’un parc des Cascades pour traiter les risques d’inondations », abonde Franck Proust, président de Nîmes Métropole. Cette dernière, au travers de sa compétence de la gestion des milieux aquatiques et la prévention des inondations (GEMAPI), injecte plus de 15 M€ pour la protection des biens et des personnes et 13 M€ pour accompagner la reconstruction et la requalification de logements sociaux.

L’Agglo brandit les avancées de la T2

« Cet investissement majeur vient consolider d’autres engagements financiers que l’Agglo a su porter ces dernières années dont les 89 M€ de travaux pour la T2 », précisent Franck Proust, président de Nîmes Métropole, et Géraldine Rey-Deschamps, vice-présidente déléguée à l’habitat et au renouvellement urbain. « À terme, la grande centralité Kennedy-Debussy-Portes des arts sera totalement restructurée pour offrir un cadre de vie agréable aux habitants », déclare Olivier Bonné, adjoint au maire, délégué au suivi de la rénovation urbaine.

Dans les mois à venir

La transformation du quartier va se poursuivre dans les mois à venir avec, outre le chantier de destruction de la galerie Richard Wagner, des démolitions d’immeubles (Pollux, Tours du Crous) et d’ouvrages à l’instar du viaduc Puccini. Par ailleurs, des travaux de construction incluant habitation et commerces, mais également équipements de services publics locaux rénovés, vont démarrer « rapidement ».

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