Augmentation des salaires, remplacement des salariés partis ou en arrêt maladie, mais surtout « du respect et de la reconnaissance », lance Annabel Soler, responsable commerciale et élue du personnel. Depuis ce lundi 24 février, certains membres du personnel du Netto de Bernis sont en grève illimitée, pour dénoncer des conditions de travail qui se dégradent depuis l’arrivée de leur nouvelle directrice. Une situation qui a débuté en octobre 2023 avec le rachat du Casino Bernis par l’enseigne Netto. À sa tête, Madame Florence Labatut, également propriétaire du magasin Intermarché de Milhaud, qui, de son côté, souhaite ne « pas faire de commentaire » sur la situation en cours.
« 1 million d’euros pour des travaux, zéro pour les employés »
« Depuis l’arrivée de la nouvelle directrice, toutes les négociations sont interrompues », regrette la responsable commerciale. Pour illustrer son propos, la déléguée syndicale se remémore l’une des dernières tentatives de négociation concernant une revalorisation des salaires. « Nous avions demandé une augmentation de niveaux, qui était de l’ordre de 20 euros. Cela nous a été refusé, sous prétexte que le magasin de ne fait pas assez de recettes », déplore la déléguée syndicale.
Les salariés mécontents dénoncent également un manque de reconnaissance de la part de la nouvelle direction. « Pendant que nous sommes en grève, notre directrice a fait venir des « casseurs de grève », c’est-à-dire des personnes extérieures au magasin qui viennent nous remplacer. Là, ce sont des employés d’un Intermarché qui sont en place » décrit l’élue du personnel.
Une autre action de la nouvelle directrice qui est pointée du doigt par les grévistes est l’engagement de travaux à hauteur d’un million d’euros. « Alors c’est sûr que c’est important de faire des travaux pour que les employés puissent bénéficier de meilleurs aménagements. Mais donc Elle a engagé 1 million d’euros de travaux et au final c’est zéro euro pour nous », regrette amèrement l’employée.
« Nous attendons aujourd’hui des négociations. La grève ne s’arrêtera pas tant que nous ne serons pas entendus et respectés », affirme l’employée.