A 17 ans, le Gardois Luïs Amador excelle dans une discipline aussi sportive qu’artistique : le ‘tricking acrobatie’. Pour réaliser son rêve et perfectionner sa pratique, le jeune homme recherche activement des sponsors.
A la vue des toutes premières acrobaties, elle avoue avoir été traversée d’une certaine appréhension. La mère de Luïs Amador s’est toutefois très vite accoutumée à la maitrise technique de son fils qui s’exerce depuis huit ans. « Je m’entraine surtout sur l’herbe pour l’amorti », précise le jeune virtuose de ce sport, savant mélange de danses, d’acrobaties et d’arts martiaux. Dans un parc ou dans le jardin, Luïs savoure cette « liberté de mouvements », une infinie de figures techniques permettant de bâtir « son propre style ».
« J’aime ce sport pour le dépassement de soi, j’aime l’idée de me surpasser en niveaux pour devenir le meilleur », » confie Luïs, originaire de Rousson dans le Gard. Le passionné semble être sur la bonne voie, à en juger la cadence d’entrainement qu’il s’impose tous les jours, avec en parallèle des études en sécurité qu’il mène de front. Il fallait au moins cet investissement pour le ‘tricking’ ou ‘tricks’, désignant ce sport extrême issu des arts martiaux mêlant différentes acrobaties en provenance du taekwondo, de la gymnastique, capoeira, du freerun et breakdance.
Autodidacte passionné
C’est en regardant des vidéos sur Youtube que l’autodidacte est piqué par la discipline. Le théâtre de ses premiers entrainements ? La rue. « L’art de se déplacer » et d’occuper l’espace dans une chorégraphie harmonieuse l’envoûtent. Luïs arpente la région pour faire connaître sa passion, il a participé au festival du rappeur Demi Portion à Sète le 7 août dernier et était présent lors de l’after de l’évènement nommé ‘Oh gobie’ avec une pléiade de personnalités.
En 2023, Luïs est arrivé 3ème au Poomsae Freestyle à Montpellier. A leur passage à Alès, le jeune sportif a pu rencontrer les Yamakasi… « J’ai pu discuter avec quelques acrobates, ils sont adorables, c’est une source d’inspiration », narre l’intéressé qui a également bu les conseils de l’un des vainqueurs de l’émission d’épreuves redoutables Ninja Warrior. « Je le regardais étant tout petit », se souvient le passionné.
Où sont les sponsors ?
Le jeune homme, également bénévole au Secours Populaire à Alès, regrette que la discipline ne soit pas davantage connue sur le bassin alésien. A ce jour, aucune fédération nationale n’existe encadrant le sport, même si la pratique s’organise çà et là en France. Depuis deux ans, Luïs utilise les équipements du club de taekwondo de Rousson, faute de salle dédiée à cette discipline. Des équipements existent à Montpellier mais « cela nécessite beaucoup de déplacements et un budget », note le jeune homme. Ce dernier s’entraine par ailleurs quelque fois dans la salle Iron bar à Sète, un peu plus adaptée à sa discipline. Une salle qui lui a par ailleurs permis de croiser la route d’un acrobate de renom: Ibra Acro Boy.
« En France, il y a beaucoup de ‘free running’ (se mouvoir librement et avec élégance au travers de l’environnement, urbain ou rural, ndlr), le trick est davantage pratiqué au Etats-Unis et au Japon », abonde Luïs. Ce dernier se met en veille afin de trouver des sponsors pouvant l’accompagner matériellement et financièrement. « J’aimerais bouger un peu plus, faire des compétitions, participer à davantage de spectacles et développer la notoriété de ce sport », appelle-t-il de ses vœux.
Une « liberté de mouvements »
A Paris par exemple, la compétition de tricking Temple gathering réunit des champions issus du monde entier. En attendant, Luïs est scolarisé au lycée Pasteur à la Grand-Combe. Il se lancera bientôt dans un BPJEPS pour donner des cours de ‘tricking acrobatie’, transmettre les valeurs du sport et, qui sait, piquer d’autres âmes de sa passion… Pour contacter Luïs Amador, voici son profil Instagram.
