« Les lieutenants de louveterie pourront choisir librement quand et où intervenir, y compris la nuit, et se faire accompagner de un à 50 chasseurs. Pour empêcher une véritable hécatombe et dire stop à ces dérives, One Voice demande la suspension immédiate de cet arrêté », détaille l’association de défense des animaux One Voice dans un communiqué de presse.
Un « risque pour la sécurité publique », les « biens », et les « cultures »
L’arrêté préfectoral en date du 11 juillet 2025, mentionne une opération de destruction de sangliers via des « tirs administratifs » et des « chasses particulières », sur 45 communes du Gard, précisant que « les massifs boisés et les garrigues sont des milieux homogènes et continus au sein desquels se réfugie une importante population de sangliers ». L’arrêté justifie cette opération par un « risque pour la sécurité publique », des « dégâts sur les biens et sur les cultures agricoles qu’occasionne la présence de ces sangliers », dans les communes concernées par l’arrêté.
Les sangliers « accusés de tous les maux »
Une décision qui a provoqué une levée de boucliers dans les rangs de l’association One Voice : « Accusés de tous les maux et parfois décrits comme « malfaisants » par les autorités, les sangliers et leurs petits sont tués par centaines de milliers chaque année. Et comme si cela ne suffisait pas, ils sont classés « espèce susceptible d’occasionner des dégâts »« . One Voice poursuit au sujet de cet arrêté : « Jusqu’à 900 opérations en tout, y compris de nuit, auxquelles pourront participer jusqu’à 50 chasseurs triés sur le volet… par le lieutenant de louveterie lui-même. Une véritable hécatombe en perspective ».
« La chasse, les battues et les mises à mort à répétition n’y changeront rien »
L’association pointe du doigt une certaine hypocrisie : « La chasse, les battues et les mises à mort à répétition n’y changeront rien : tant que nous continuerons de cultiver massivement du maïs destiné à nourrir des animaux exploités pour être envoyés à l’abattoir, sur des parcelles immenses, bien trop grandes pour être protégées, les sangliers en profiteront. Plutôt que de se poser les vraies questions, les autorités s’alignent encore et toujours sur les desiderata des chasseurs, qui se frottent les mains« .
Tribunal administratif de Nîmes le 1er août à 10h
One Voice conclut : « Bien évidemment, hors de question pour eux de dénoncer les élevages de sangliers destinés aux chasses privées en enclos, au cours desquelles où ils sont acculés contre le grillage avant d’être tués à l’arme blanche, comme nous l’avons montré dans notre enquête en infiltration ». L’association qui attaque cet arrêté sera présente au tribunal administratif de Nîmes le 1er août à 10h et appelle le public à interpeller les élus pour « exiger la fermeture des élevages de sangliers, destinés à la chasse ».