« J’ai fait réaliser un audit énergique sur nos trois écoles par un bureau d’étude, via une caméra thermique. 15 degrés séparent un espace goudronné d’un espace planté », confie Philippe Ribot, maire de Saint-Privat-des-Vieux et président de l’Association des maires du Gard. Ce dernier a enclenché une métamorphose de l’extérieur des trois écoles de la commune cévenole il y a quatre ans, en lien avec l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse.

« 15 degrés d’écart »

Les projets n’ont pas vu le jour tout de suite. « Il a fallu plus d’un an d’étude et surtout de la concertation avec les enfants, les parents d’élèves, le personnel des écoles », liste l’édile. Après s’être soumis à un cahier des charges rigoureux, du bitume sur les cours a progressivement été remplacé par des plantations, des espaces chargés de copeaux de bois, des arbres fruitiers (figuiers, cerisiers, noisetiers)… Une cabane en osier a également vu le jour à l’école Florian.

Beaucoup de « concertation »

Le goudron a quant à lui été remplacé par du béton afin « que l’eau s’infiltre au plus prés de là où il tombe », maximisant ains l’effet « ilot de fraicheur ». L’édile de noter par ailleurs : « cela permet à la végétation de pousser et cela contribue à limiter le ruissellement, ce n’est pas négligeable dans notre région soumise à des épisodes cévenols violents ».

Plantations, copeaux de bois, arbres fruitiers…

Les 500 enfants concernés ? « Beaucoup sont ravis, nous sommes allés les voir. L’environnement a vraiment changé, cela commence à bien pousser », se réjouit Philippe Ribot qui valorise aussitôt un autre aspect. « Des études scientifiques montrent qu’un cadre végétal apaise les tensions, à l’inverse d’un environnement minéralisé qui les exacerbe. C’est un gain pour la sérénité des enfants », avance le maire. La désimperméabilisation s’est accompagnée de pédagogie auprès des enfants, par le biais d’ateliers sur le cycle de l’eau.

Environ 800 000 euros

Un gain écologique qui nécessite toutefois de mettre les agents communaux à la tâche. « C’est sûr que plus nous aurons des espaces verts, plus il y aura du travail d’entretien », relève Philippe Ribot qui aborde les finances. Le projet des trois écoles a nécessité environ 800 000 euros, dont 400 000 euros pris en charge par l’Agence de l’eau et 50 000 euros financés par le Département du Gard. Quelques photos ci-dessous des cours d’école de la commune :