Tous les partenaires financiers étaient réunis le 26 septembre dernier à Aubais, pour signer la convention du 3ème Programme d’Actions de Prévention des Inondations du Vidourle (PAPI 3). Décryptage avec Pierre Martinez, président de l’EPTB Vidourle.
« Le PAPI s’adapte aux défis exponentiels, le 3ème volet n’est pas une synthèse des deux précédents mais se donne de nouvelles ambitions », entame Pierre Martinez, au siège du syndicat de l’EPTB qu’il préside. Le PAPI 3 Vidourle, quésako ? Une convention fixant le cap de la stratégie de prévention des inondations autour du tumultueux fleuve du Vidourle ainsi que son cadre financier de mise en œuvre pour les 6 ans à venir.
95 communes : 67 dans le Gard, 28 dans l’Hérault
Ce PAPI 3 fait suite à 2 précédents programmes : PAPI 1 (2003-2011) et PAPI 2 (2012-2020). Ces derniers ont essentiellement permis d’améliorer la connaissance du fonctionnement du bassin versant du Vidourle à cheval sur le Gard et l’Hérault, de définir le parti d’aménagement notamment celui de la basse plaine du Vidourle, de réaliser certains travaux de protection dont le bassin de rétention de la Garonnette à Quissac, mais aussi de développer la culture du risque et le volet gestion de crise, via notamment les plans communaux de sauvegarde.
68 681 029 millions d’euros € sur 6 ans (2024-2029)
« Après les inondations de 2002, l’immensité du chantier du Vidourle était telle qu’il fallait plusieurs PAPI », souligne le maire de Sommières qui n’exclut pas un 4e PAPI à l’avenir. Pour l’heure, ce PAPI 3 comprend 62 actions réparties entre les 7 axes des PAPI, pour un montant global estimé à 68 681 029 €. Il intervient après les terribles inondations des 8 et 9 septembre 2002, qui avaient fait 22 morts et plus de 850 millions d’euros de dégâts dans le Gard.
Un PAPI à cheval sur deux départements
La particularité de ce PAPI ? Il s’articule autour de deux territoires traversés par le Vidourle et implique donc une myriade d’acteurs autour de la table. Il permettra notamment de sécuriser 150 000 personnes. Côté financement, un tiers est porté par les élus héraultais, 5,8 M€ par le Conseil départemental, 8,5 M€ par la Région, 2,7 M€ par les fonds européens et autour de 40 % par l’État. Le tout chapeauté par l’EPTB, maître d’ouvrage, chargé d’impulser une politique globale à l’échelle du bassin. A noter, l’EPTB est un syndicat mixte, sans ressource propre. Il fonctionne grâce aux participations de la dizaine d’EPCI membres et donc, indirectement, des communes. Au total, ce PAPI concerne 95 communes : 67 dans le Gard et 28 dans l’Hérault.
En concertation avec les usagers
Pour ce faire, il a fallu prendre son bâton de pèlerin et entamer moult concertations avec les riverains, les associations de sinistrés, les maraichers, les pécheurs… « Forcément, il y a eu par le passé des conflits d’usage », relève Pierre Martinez qui rappelle au bon vouloir « choisir, c’est renoncer ». Dans les plaines de Marsillargues par exemple, supprimer tout bonnement les inondations était impossible, en revanche, minimiser leur impact pour poursuivre les cultures était réalisable. « On ne contiendra jamais toute l’eau du Vidourle à l’intérieur des digues, ce n’est pas possible. La crue de 2002, correspondait à 2500m3 par seconde, il en passe maximum 900 entre les digues… » compare le président.
Digues de 1er et de 2nd rang, ressuyage, zone de surverse…
La durée de ressuyage, afin d’évacuer l’eau d’une plaine, revue à la baisse, les digues de premier et de second rang encadrant le fleuve et protégeant les habitations, la zone de surverse permettant d’évacuer l’eau contenue dans la digue, autant de travaux contenus dans ce PAPI 3. Des projets qui, rappelons-le, doivent être menés « en parfaite cohérence avec les enjeux environnementaux » et les ambitions de chaque commune. Autrement dit, les constructions d’habitation ne doivent pas être sacrifiées. Sur la gestion des ouvrages hydrauliques, des constructions de digues sont prévues, côté rive droite (Lunel/Marsillargues), également à Gallargues et Aimargues.
« Tous les axes du PAPI sont importants »
Outre la partie travaux correspondant au plus gros volume financier, tous les axes de ce PAPI sont jugés comme « importants ». Prévention, information du public, culture du risque, alerte et gestion de crise, travaux… La culture du risque est par ailleurs inculquée dans les écoles et collèges, et bientôt dans les lycées dans le cadre de ce PAPI 3.
Météo France, un service efficace ?
Concernant la surveillance et la prévision des crues, Météo France « montre certaines limites », juge Pierre Martinez qui a recours à des structures proposant des prévisions plus fines et localisées, notamment Predict services (filiale risque de Météo France). « Ils font du ponctuel, suivent les évènements très ciblés. Nous sommes en lien constant, ils sont très réactifs avec les maires », se réjouit le président de PETR Vidourle Camargue.
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