Après un passage dans une cave viticole de l’Hérault, Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture, a échangé avec les syndicats d’agriculteurs à la préfecture de Nîmes.
Une déception doublée de frustration. La presse locale était au complet, aux côtés de la presse régionale et nationale en ce vendredi 2 février à la préfecture du Gard.
A peine deux mots prononcés en direction des micros tendus que le ministre s’en est allé illico presto rejoindre les fédérations d’agriculteurs pour une table ronde. Le service après-vente des salves de mesure décrétées par le gouvernement aurait mérité plus de clarté et de pédagogie en direction de la presse.
Au diable les questions soigneusement pensées de chacune des rédactions. Aucune opportunité pour la presse d’évoquer la loi Egalim et le contrôle de son application. Quel mode d’action ? Quel agenda ?
Ni d’aborder la mise en suspens du plan Ecophyto visant à réduire les pesticides, mesure massivement décriée par les écologistes. Quelles conséquences pour l’environnement ? Comment concilier écologie et compétitivité ?
De quelles manières contrôler efficacement le secteur tentaculaire et nébuleux de la grande distribution ? La France a-t-elle un poids significatif au sein de l’Union Européenne pour empêcher la promulgation du traité de libre échange MERCOSUR ? Les points d’inquiétude ne manquent pas.
Toujours dans l’optique de tempérer les colères, devenues plus latentes au rythme des annonces, Marc Fesneau, est en ce moment même en discussion avec les présidents des fédérations agricoles.
Signe manifeste d’un apaisement, le blocus de l’A9 a été levé dans la journée. Les agriculteurs ont pour la plupart le sentiment d’avoir été écoutés, même s’ils sont dans l’attente des premiers résultats avant le salon de l’agriculture qui aura lieu le 24 février prochain. Affaire à suivre donc…