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Gard : l’appel aux soutiens de Béatrice Kaboré, Nîmes Football Féminin

© Equipe du Nîmes Football Féminin. Crédit photo : Nîmes Football Féminin.

Béatrice Kaboré, joueuse et ambassadrice du Nîmes Football Féminin qui évolue en troisième division du championnat de France, lance un cri d’alarme.

Ce dernier porte sur les conditions actuelles de son club, constamment en recherche de stabilité, d’un terrain d’entraînement fixe ainsi que de partenaires pour terminer tant bien que mal la saison.

“On savait qu’on allait descendre en troisième division”

Encore au deuxième échelon du football féminin lors de la saison 2022 / 2023, le Nîmes Football Féminin n’est pas parvenu à se maintenir du fait de la situation du club qui était déjà dégradée à cette période. D’autant plus que cette année-là, les 6 dernières des 12 équipes des deux poules de deuxième division devaient être reléguées pour que la troisième division soit créée par la FFF, une marche trop haute pour les joueuses. “Les conditions n’ont pas changé depuis. On aurait bien aimé rester en deuxième division mais vu les conditions dans lesquelles on était, on savait qu’on allait descendre en troisième division”, déplore Béatrice Kaboré.

“Des terrains d’entraînement qui changent toutes les semaines”

La mairie de Nîmes se dit “consciente du problème”. Reste que le club n’a “aucun stade fixe et des terrains d’entraînements qui changent toutes les semaines”. Les féminines se déplacent de stade en stade dans la ville : le terrain annexe des Costières, celui des Courbiers, des cheminots, ou encore le terrain Jean-Pierre Adams. “On doit trouver des créneaux en fonction des autres équipes de la ville” donnant lieu à des séances parfois tardives qui “empêchent les jeunes joueuses qui sont à l’internat de se rendre à certains entraînements ». Béatrice Kaboré de poursuivre : « on souhaite que notre niveau soit pris en compte pour l’accès aux terrains.” L’ambassadrice du club regrette par ailleurs “la mauvaise qualité des terrains” avec “des pelouses qui souffrent du froid et des trous qui ne nous permettent pas de travailler correctement”, d’autant plus que de nombreux stades n’ont pas de vestiaires. “On se change chez nous ou dans nos voitures avant les entraînements”, précise la joueuse. 

Appel aux partenaires privés

Les Nîmoises sont parfois amenées à pratiquer en dehors de Nîmes, comme la semaine de leur match de Coupe de France contre Jacou le 2 novembre dernier, deux entraînements ont eu lieu à Calvisson car le stade des Courbiers était impraticable. “Nous avons eu à 18h l’information du lieu de l’entraînement à Calvisson qui devait commencer à 19h”, causant de nombreux retards ce soir là, rapporte la numéro 10 de l’équipe. Malgré cela, une solution à été trouvée pour la majorité des matchs à domicile, au stade Jean Bouin mis à disposition par Nicolas Rainville (adjoint aux sports à la Ville de Nîmes). Toutefois, dans certains cas, c’est au stade Marcel Rouvière que les féminines jouent, du fait qu’à Jean Bouin il y a également le club de Nîmes Chemin Bas.

“On n’a pas de salaire, il nous faudrait 60 000 € pour finir la saison correctement”

Les subventions des collectivités publiques de la ville de Nîmes, du Département ainsi que de la Région représentent “la majorité des entrées d’argent du club” mais c’est “l’arrêt du financement de Nîmes Métropoles depuis 2 ans qui a mis le club en difficulté”, fustige Béatrice. D’où le changement de nom du club de Football féminin Nîmes Métropole Gard à Nîmes Football Féminin. “On n’a pas de salaire car le club n’a pas les moyens, seulement des primes de match qui dépendent des résultats” , précise Béatrice Kaboré.

Au-delà de son statut de joueuse, c’est aussi auprès des partenaires privés que l’engagement de l’ambassadrice se poursuit. “Il nous faudrait 60 000 € pour finir la saison correctement. Que l’on aime le foot féminin ou pas, on a besoin des commerçants et des entreprises de la ville”. Par manque de moyen, c’est toute la préparation des matchs qui est perturbée avec “l’impossibilité de partir la veille des matchs car l’hôtel est trop cher, des déplacements fait le jour même du match en minibus plutôt que louer un bus” trop onéreux pour le club.  

“On n’est pas des pleureuses”

Malgré une situation difficile et un sentiment d’inégalité qui se renforce à chaque déplacement, “il n’y a pas de pessimisme, on n’est pas des pleureuses” décrit Béatrice Kaboré, ajoutant bénéficier d’“un jeune entraîneur très intéressé par le coaching qui propose des entraînements de qualités et cela maintient l’équipe”L’important pour l’ambassadrice est « de continuer à se battre pour que les gens nous fassent plus confiance”. N’ayant plus gagné depuis le 29 septembre 2024 en championnat 3 – 1 contre Monaco, le Nîmes Football Féminin est actuellement dernier de la compétition avec 3 points. Les joueuses d’Olivier Bonnes qui affronteront les Féminines 1 de l’Olympique de Marseille le 15 décembre 2024 à 14h30 au Complexe Sportif de Jean Bouin à Nîmes pour la deuxième journée de Coupe de France.

Article rédigé par Jayson Pauleau, journaliste-stagiaire à la rédaction d’InfOccitanie.


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