« Au moment de quitter la mairie, je me trouvais sur une montée, j’appuie sur mes freins et voilà que le véhicule recule ! », narre l’édile de la petite commune de 270 âmes située dans le Gard Rhodanien, à la frontière avec l’Ardèche. « J’ai eu peur, ma fille de trois ans aurait pu être avec moi ! Les deux freins ont été entaillés dans le but de provoquer un accident alors que je conduisais. Cet acte s’apparente clairement à une tentative d’homicide volontaire », alarme Julie Mercier, maire de Le Garn. Le 16 mai dernier, c’est la frayeur. Des faits que l’édile de 32 ans a souhaité divulguer une fois l’expertise confirmée du « sabotage volontaire » de son véhicule.
Le contrôle technique datait de moins de trois mois
Aussitôt le dysfonctionnement identifié, la gendarmerie est informée, un expert atteste dans la foulée que les freins « ont été entaillés » volontairement dans ce véhicule, dont le contrôle technique datait de moins de trois mois. « Les flexibles (tuyaux en caoutchouc souple qui acheminent le liquide de frein vers les étriers, ndlr) ont été envoyés à l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN). Faute d’ADN relevé, l’auteur ne peut pas être identifié », précise la maire qui hurle à l’injustice.
« C’est forcément lié à la ma qualité d’élue »
Qui a bien pu attenter à sa vie ? « C’est forcément lié à la ma qualité d’élue, à mon statut de maire », avance-t-elle. Des administrés ? Des personnalités politiques ? Des petits malins de passage ? Le doute plane. Reste que la maire alerte sur un phénomène plus large : « les agressions, intimidations et violences » qui touchent de plus en plus d’élus locaux dans l’exercice de leurs fonctions. « C’est inconcevable de s’attaquer à un maire, je n’ai pas pris de décisions pour diviser la commune. On s’est clairement attaqué à ma vie. La peur s’estompe, je ne vais pas donner raison à ces gens-la », précise celle qui prendra attache avec Philippe Ribot, président de l’Association des maires du Gard, à ce sujet.