Perrier, Hépar, Contrex, ou encore Vittel sont concernés par ces traitements interdits, qui sont en l’occurrence des méthodes de désinfection telles que des ultraviolets et des filtres au charbon actif, selon le groupe Nestlé Waters lui-même. Ces pratiques sont explicitement interdites pour les eaux minérales naturelles dans l’Union européenne.
Le préfet du Gard et le directeur de l’ARS Occitanie auditionnés ce jeudi
Cette commission a pour but d’enquêter sur « les pratiques des industriels de l’eau en bouteille et les responsabilités des pouvoirs publics dans les défaillances du contrôle de leurs activités et la gestion des risques économiques, patrimoniaux, fiscaux, écologiques et sanitaires associés. » Elle a été mise en place à l’initiative du groupe socialiste, écologiste et républicain, et est présidée par le sénateur gardois Laurent Burgoa.
Ce jeudi 6 février, les sénateurs auditionneront le préfet du Gard, Jérôme Bonnet et le directeur de l’agence régionale de santé (ARS) Occitanie, Didier Jaffre. En effet, le site Perrier de Vergèze, dans le Gard, qui appartient au groupe Nestlé, fait partie des sites concernés par le scandale sanitaire.
Des sénateurs vendredi sur le site de Vergèze
Dans le cadre de ses travaux, la commission d’enquête du Sénat sur les eaux en bouteille se rendra le vendredi 7 février au matin, accompagnée des services de l’État, sur le site de production Perrier à Vergèze. Elle rencontrera ensuite les organisations représentatives du personnel, les élus locaux et les acteurs économiques. Il s’agit pour elle, « d’une part, de prendre la mesure de l’importance de ce site dans le tissu économique et social local et, d’autre part, d’examiner les conditions de production et de traçabilité de l’eau minérale naturelle, mises en cause à plusieurs reprises« .
Emmanuel Macron réagit
Selon Le Monde et Radio France, de nombreux échanges de courriels et de notes ministérielles laissent sous-entendre que l’exécutif a privilégié les intérêts de Nestlé au détriment de la santé des consommateurs, en autorisant la commercialisation d’une eau dont il savait qu’elle ne respectait pas les réglementations en vigueur.
L’Elysée soumise au lobby des eaux ?
Mediapart a, pour sa part, révélé que Nestlé aurait même bénéficié d’un accord de l’État pour poursuivre ses opérations. Le président de la République a réagit mardi 4 février. Il a assuré qu’il n’y avait aucune forme de « connivence » ou « d’entente », comme l’ont rapporté nos confrères du Monde et de l’AFP.