La SPA de Nîmes, située Route de Sauve, appelle à la responsabilité de tous. Un animal n’est pas un jouet et l’adoption est un choix qui doit être mûrement réfléchi.
Chaque période estivale apporte son lot d’abandons inconséquents. Au coin d’une rue, devant une porte, en pleine nature, nos amis les bêtes se retrouvent régulièrement dans des situations alarmantes. « Les abandons ont lieu après une séparation, un divorce, une hospitalisation de longue durée, un décès… Les enfants récupèrent la maison mais ne veulent pas de l’animal », déplore Caroline Pelfrene, vice-présidente de la SPA de Nîmes et responsable de l’adoption en familles d’accueil. Certaines situations portent à sourire si elles ne confinent pas à l’absurde : « un chien de 7 ans a été abandonné car il s’ennuyait tout seul ». Un autre chat a été abandonné car il « bougeait et faisait du bruit la nuit ».
Abandonné car il « s’ennuyait tout seul »
Autre cas de figure : « Les propriétaires adoptent un malinois ou un staff tout bébé pour faire plaisir aux enfants. Puis une fois adulte, le chien prend le dessus et ils n’arrivent pas à le dresser. Consulter un comportementaliste a un coup », narre le président depuis 8 ans de la SPA de Nîmes, Claude Gabache. Cette année, même les chatons qui, habituellement sont épargnés, peinent à trouver une famille. « Je pense que cela est dû notamment à l’inflation, le prix des croquettes pour chats a doublé », confie Caroline Pelfrene. Sans compter les départs en vacances qui sont redoutables pour les animaux.
Décès, divorce, hospitalisation…
Le refuge, qui emploie 3 salariés et une trentaine de bénévoles, est un havre de paix pour les boules de poils. Environ 50 chiens attendent impatiemment leur balade dans leurs enclos. Parmi ces derniers, les malheureuse Pepa et Kailye, deux chiennes maltraitées et retirées à leur propriétaire, dont l’affaire sera jugée en septembre prochaine (notre article ici).
3 salariés, environ 30 bénévoles, 6700m2
Fondée en 1931, la SPA de Nîmes accueille chiens et chats (pas de NAC, Nouveaux animaux de compagnie), sur 6700m2. Le refuge fonctionne pour plus de la moitié grâce aux dons et aux frais d’adoption. Certaines collectivités soutiennent matériellement la structure à l’image de la ville de Nîmes et des fondations abondent financièrement. C’est le cas de la Fondation Brigitte Bardot ou 30 Millions d’amis. « Ces deux dernières ont financé chacune un projet à hauteur de 70%, dont celui du changement des enclos qui étaient vétustes », rend hommage Claude Gabache.
« Nous ne pouvons pas pousser les murs »
Depuis avril dernier, 60 chiens ont été abandonnés au sein du refuge. Quant au service en charge du placement en famille d’accueil, il déplore 40 abandons de chats depuis le 1er juin dernier. Bis repetita concernant la réponse apportée. « On refuse des animaux tous les jours, nous n’avons plus de places, nous ne pouvons pas pousser les murs ! », tonnent les deux responsables en cœur. La SPA de Nîmes bénéficie d’un agrément au-delà duquel elle n’est pas autorisée à recevoir de nouveaux chiens. « La Direction départementale de la protection des populations (DDPP) se montre quelque fois clémente lorsqu’il s’agit par exemple de chiens maltraités », nuance le président.
Comment se déroule une adoption ?
Les frais d’adoption diffèrent en fonction de l’âge et du sexe de l’animal. « On répercute les frais du vétérinaire », explique le président. Pour ceux qui grommèlent que les frais sont élevés, Claude Gabache rétorque : « s’ils n’ont pas 300 euros à mettre à l’adoption, cela signifie qu’ils n’auront probablement pas les capacités de l’entretenir durant toute une vie. Un chien nécessite un budget d’environ 70 euros par mois, sans passage chez le vétérinaire ». Pour chaque adoption, un délai de réflexion de 7 jours est obligatoire. Les animaux partent du refuge identifiés, vaccinés, stérilisés et castrés. « Il faudra en revanche faire le rappel de vaccin chaque année », précise Claude Gabache.
Que faire si vous trouvez un animal abandonné ?
La tentation est grande de contacter la SPA en cas d’abandon d’animal sur la voie publique. « Il faut alerter la police municipale qui, elle, contacte la SACPA, la fourrière animale. Cette dernière récupère l’animal qui sera dirigé vers un refuge si le propriétaire ne s’est pas manifesté pendant environ dix jours », détaille le président. Une solidarité se met en place avec les autres associations animales du coin en cas de défaut de places. Elément qui a son importance, sur le contrat d’adoption figure le caractère du chien. « Certains se plaignent qu’un chien ne s’entende pas avec leur chat ou inversement, alors que c’était bien noté ! », insiste le président. Pratique : ouvert de 14h à 17h, du lundi au samedi. : de 14h à 17h, du mardi au samedi en juillet et août ; 04 66 23 79 13 ; Route de Sauve, Km 7, 30900 Nîmes ; page Facebook cliquez ici.