125 millions d’euros pour équiper près de 16 000 cellules de tablettes numériques, bénéficiant à environ 23 000 détenus. Destinées à faciliter la vie quotidienne des prisonniers et à soulager les surveillants, ces tablettes représentent un investissement controversé de l’administration pénitentiaire.
Et pour cause, certains détenus ont réussi à se connecter à Internet avec ces tablettes, accédant ainsi à des jeux, des vidéos ou encore en arrivant à communiquer avec l’extérieur, rapporte Le Figaro. Des vidéos sur les réseaux sociaux montrent des détenus se vantant d’avoir piraté les tablettes. Un détenu sous le pseudo « rotation_59 » sur TikTok vend même un tutoriel à 50 euros pour contourner les restrictions. Un autre prisonnier, cité par Le Figaro, explique qu’il suffit de décoller la tablette du mur et de la réinitialiser en appuyant simultanément sur le bouton power et le bouton volume.
Rien de nouveau
Un responsable de la sécurité des établissements pénitentiaires affirme que ces équipements ne sont pas indispensables : « Ces tablettes n’apportent rien de neuf, car on pouvait fonctionner sans, pour les cantines, le parloir ou le courrier », explique-t-il au Figaro. Cependant, il tempère les inquiétudes liées aux dérives en affirmant que le problème de sécurité est antérieur à l’apparition de ces équipements.
En effet, les cellules n’étant pas connectées au Wi-Fi, toute connexion des tablettes à Internet implique que les détenus possèdent déjà une carte SIM. « Dans ce cas-là, le problème de sécurité est donc antérieur à l’arrivée de la tablette. »