Le Ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire, Marc Fesneau, a révélé un plan d’action du Gouvernement en réponse à la crise apicole, lors d’une rencontre avec les représentants de l’interprofession apicole. Ce plan comprend des mesures d’urgence pour aider les apiculteurs en difficulté ainsi que des initiatives visant à renforcer la filière.
L’histoire de l’apiculture, c’est une histoire veille de plusieurs milliers d’années ayant conduit à façonner les paysages que nous connaissons aujourd’hui. L’Etat se mobilise aux côtés des apiculteurs et des différents maillons de la filière pour que cette histoire perdure. C’est également un enjeu de souveraineté alimentaire alors que nous importons près de 50% du miel consommé en France
Marc Fesneau, Ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire
A l’image de la viticulture, l’apiculture française est confrontée à plusieurs défis, notamment des difficultés de commercialisation et des pertes de production dues à des aléas climatiques, en particulier dans l’arc méditerranéen. Ainsi, le Gouvernement prévoit un soutien d’urgence de 5 millions d’euros sous forme d’avances de trésorerie, d’aides financières et de prise en charge des cotisations MSA pour les apiculteurs professionnels en difficulté. De plus, l’Etat prévoit d’accompagner le secteur apicole à travers quatre axes principaux :
- Lutter contre les fraudes et améliorer la transparence de l’information du consommateur : Cela implique une amélioration de la réglementation concernant l’étiquetage de l’origine des miels et des contrôles renforcés sur leur authenticité et leur qualité.
- Promouvoir le miel et les produits de la ruche : Le Gouvernement mobilisera une enveloppe supplémentaire de 500 000 euros pour soutenir les actions de communication et de promotion de la filière.
- Améliorer la connaissance du marché et encourager les partenariats : Des travaux seront engagés pour adapter la production aux attentes des consommateurs et renforcer la collaboration entre producteurs et conditionneurs.
- Renforcer la résilience de la filière : en plus des aides d’urgence, l’Etat augmentera de 200 000 euros son soutien aux initiatives sanitaires menées par la filière, portant ainsi le montant total à 1,8 million d’euros. Enfin, des travaux seront déployés pour atténuer l’impact du frelon asiatique.
Une réglementation à l’échelle européenne
Le premier axe de ce plan de soutien s’inscrit dans le cadre d’un accord entre le Conseil et le Parlement, avec un soutien de la part de la France. Cet accord vise à renforcer les exigences en matière d’étiquetage et de traçabilité du miel afin d’améliorer l’information du consommateur et de lutter contre les fraudes. Le compromis négocié rend obligatoire d’indiquer les pays de provenance du miel par ordre pondéral décroissant, au lieu de simplement indiquer s’il provient ou non de l’UE, comme c’est le cas actuellement pour les mélanges de miels. De plus, les pourcentages de miel provenant des quatre pays d’origine principale devront être précisés. Enfin, les méthodes d’analyse seront harmonisées entre les Etats membres.