« Toutes nos crêpes ont augmenté de 50 centimes », affirme Amaël, employé au restaurant Lucky Days. La raison de cette augmentation ? La forte hausse du prix des matières premières alimentaires, notamment depuis la crise du Covid-19 et du conflit russo-ukrainien. Selon l’Insee, les prix de ces dernières ont augmenté de 17,5% sur l’année 2024. Une tendance que les commerçants sont contraints de suivre.
Jouer le jeu de l’inflation
« De notre côté c’est surtout le beurre, la crème fraiche et le lait qui ont augmenté », constate Fabien, gérant de la crêperie Eugénie à Montpellier. Du côté, d’une autre crêperie montpelliéraine, « c’est surtout le prix de la farine qui a grimpé en flèche ». Alors pour ne pas être perdants, certains commerçants ont été obligés de suivre le jeu de l’inflation. « On a dû augmenter tous nos prix en début de saison, vers fin octobre, afin de s’aligner sur l’inflation », explique Amaël. « De notre côté, quand nous nous sommes installés en août 2024, les prix étaient déjà très élevés, donc nous n’avons pas eu besoin d’augmenter les prix de notre carte », justifie Fabien.
La clientèle impactée ?
« Depuis la hausse de nos prix nous avons moins de clients. Quand ils passent devant la boutique et regardent la carte certains tourne les talons », constate l’employé de chez Lucky Days. « La seule crêpe dont le prix n’a pas changé est celle au Nutella et c’est celle que nous vendons le plus désormais », avoue Amaël. Quelques mètres plus loin, le constat est un peu différent chez cette autre crêperie qui estime « les consommateurs sont habitués à ce que les prix augmentent » et ne relève ainsi pas d’impact majeure sur sa clientèle.