Comme chaque année, le 1er juillet marque l’entrée en vigueur de plusieurs réformes qui touchent directement les ménages, les entreprises et les collectivités. L’édition 2025 n’échappe pas à la règle, avec des mesures phares dans les domaines du travail, de la santé, de l’énergie ou encore des transports. Tour d’horizon des principaux changements.
Chaleur au travail : des obligations renforcées pour les employeurs
Face à la multiplication des vagues de chaleur, un nouveau décret impose aux employeurs de mieux protéger leurs salariés exposés à des températures extrêmes. Dès qu’une alerte jaune, orange ou rouge est déclenchée par Météo France, les entreprises doivent activer un plan d’action comprenant :
- une information sur les symptômes du coup de chaleur,
- des horaires adaptés,
- la suspension des tâches physiques les plus éprouvantes aux heures les plus chaudes,
- des pauses supplémentaires.
Les postes de travail doivent également être aménagés : ventilation, brumisateurs, vêtements respirants, couvre-chefs et lunettes de protection sont désormais obligatoires. Chaque salarié doit disposer d’au moins trois litres d’eau fraîche par jour si l’eau courante est absente. Ces mesures concernent l’ensemble des secteurs d’activité.
Interdiction de fumer étendue à de nouveaux espaces publics
Depuis le 29 juin, la lutte contre le tabagisme franchit une nouvelle étape. Il est désormais interdit de fumer dans les parcs, les jardins publics, sur les plages proches des zones de baignade, aux abris de bus et aux abords des écoles, bibliothèques, piscines et stades.
Jusqu’à présent, ces restrictions dépendaient des décisions locales. Elles deviennent désormais nationales, pour harmoniser la politique de santé publique et mieux protéger les enfants.
Allocations chômage : légère revalorisation
Bonne nouvelle pour les demandeurs d’emploi : les allocations d’assurance chômage augmentent de 0,5 % au 1er juillet. L’allocation journalière minimale passe de 31,97 à 32,13 euros, et à Mayotte de 15,97 à 16,05 euros. Cette revalorisation s’applique aux droits ouverts depuis plus de six mois et sera versée automatiquement, sans démarche supplémentaire.
Arrêts maladie : un nouveau formulaire Cerfa sécurisé
Pour lutter contre la fraude aux arrêts maladie, un nouveau formulaire papier entre en vigueur. Il intègre des dispositifs de sécurité (papier spécial, encre magnétique, hologramme, identifiant du prescripteur) pour limiter la falsification. L’utilisation d’anciens formulaires ou de simples copies est interdite, notamment lors de visites médicales à domicile.
Apprentissage : contribution supplémentaire pour les entreprises
Les entreprises qui recrutent des apprentis à partir du niveau bac + 3 devront désormais verser 750 euros aux centres de formation des apprentis (CFA). Autre évolution : la prise en charge des frais de formation sera calculée en fonction du nombre de jours réellement travaillés, afin d’éviter un financement excessif en cas de rupture anticipée du contrat.
Gaz : une facture en hausse
Le tarif d’acheminement du gaz naturel progresse de 6,1 %, ce qui se traduira par une hausse moyenne de 1,4 % sur la facture des ménages. Concrètement, l’abonnement annuel pour un foyer se chauffant au gaz passera de 277,43 à 290,83 euros.
Santé visuelle : remboursement partiel des verres anti-myopie
La Sécurité sociale prend désormais en charge une partie des verres « freinateurs » de myopie destinés aux enfants de 5 à 16 ans. Ces verres, commercialisés sous le nom Miyosmart, visent à ralentir la progression de la myopie, de plus en plus fréquente chez les jeunes en raison des écrans.
Voitures électriques : un bonus écologique revalorisé
Le bonus écologique pour l’achat d’un véhicule électrique est revu à la hausse, jusqu’à 4 200 euros pour les ménages les plus modestes. Il sera désormais financé par les certificats d’économie d’énergie (CEE) et non plus par le budget de l’État, selon le principe du « pollueur-payeur ».
Ces mesures traduisent la volonté des pouvoirs publics d’adapter la société aux enjeux environnementaux, de santé et de pouvoir d’achat, tout en poursuivant les réformes du marché de l’emploi.