Pour la quatrième fois, le centre pénitentiaire de Perpignan atteint un niveau critique de surpopulation dénonce ce mercredi 19 mars 2025 le syndicat UFAP UNSa Justice dans un communiqué intitulé « Hôtel complet jusqu’au 21 mars 2025 ! ». À la maison d’arrêt des hommes, le taux explose à « 260 % de surpopulation – 347 détenus pour 132 places, matelas au sol compris (100 occupés) ». Conséquence directe : un « stop écrou » a été décrété jusqu’au vendredi 21 mars, interdisant toute nouvelle incarcération.

L’effet papillon ?

Dans un communiqué de presse, le syndicat UFAP UNSa Justice Béziers dit « stop au ‘déplace écrou’, craignant des « répercussions » sur le centre pénitentiaire de Béziers. « Déplacer le problème des uns ne résout pas celui des autres. Toutes les prisons d’Occitanie souffrent de surpopulation carcérale et celle de Béziers ne fait pas exception. Au CP, nos maisons d’arrêt affichent 187 % de taux d’occupation et plus de 150 matelas au sol. Comment, dans ces conditions, accepter la surpopulation venue d’ailleurs ? Comment accueillir des détenus d’autres départements ? C’est le « fumeux » principe des vases communicants ; lorsqu’un établissement déborde, on en remplit un autre, et ainsi de suite« , fulmine le syndicat.

« Déplacer le problème des uns ne résout pas celui des autres »

Le syndicat conclut : « notre CP ne sera pas la variable d’ajustement d’une pénitentiaire à l’agonie. Les personnels du CP Béziers ne sont pas des agents de seconde zone… eux aussi feront entendre leur voix et revendiqueront leur droit à des conditions de travail dignes« .